Un site a été retenu a Saint-Imier, deux dans chacune des villes jurassiennes (lire encadré). L'heureux gagnant devrait être désigné au plus tard à fin 2006. Le temps presse. L'association envisage d'inaugurer le «site touristique» Grockland en 2008.
Suite à deux études de faisabilité (décembre 2004 et juin 2005) établies par l'Ecole hôtelière de Lausanne (EHL), également active dans le domaine de la formation de gestion d'entreprise, l'association a revu son projet à la baisse.
Jean Vaucher, président de l'association reconnue d'utilité publique, a souligné que «les études récentes indiquent que la fréquentation des parcs d'attraction est à la baisse partout en Europe».
Le projet initial prévoyait la création d'un parc d'attractions. La ville de Bienne, que l'association avait désignée comme le site privilégié après la première phase d'étude, est désormais écartée pour des raisons financières.
L'investissement prévu était de 50 millions de francs, il est près de dix fois inférieur aujourd'hui. Les promoteurs du projet Grockland, privilégie «un concept de village en tant que destination touristique, ou un site de loisirs et de découvertes.
L'association s'est approchée des Offices de promotion économique des cantons de Berne, Neuchâtel et du Jura. Ces derniers ont, en retour, fourni plusieurs propositions. Dix-neuf en tout. Fait surprenant, le canton de Neuchâtel n'a pas déniché d'endroit succenturié d'accueillir le projet.
Le directeur de l'association, Laurent Diercksen, a détaillé les critères qui ont déterminé le choix des trois localités. L'association s'est notamment basée sur la situation géographique du lieu, l'accessibilité du site et la potentialité touristique de la cité et de ses environs.
L'association étant soutenue par la Confédération jusqu'en 2008 (par le Seco) et l'investissement ayant été comprimé (entre cinq et huit millions de francs), les infrastructures existantes ont été préférées ainsi que les locaux rapidement disponibles.
Si la réalisation de Grockland devait dépasser les délais fixés, l'association ne baissera pas les bras. Le risque, redoute-t-elle, est que l'idée du site soit récupérée ailleurs. Par exemple, en France ou en Allemagne. / MAG