A 44 ans, Bianca* et son mari Tony* (*prénoms d’emprunt), de Saignelégier, tirent le diable par la queue.
«Avec nos salaires réunis, les bons mois on arrive à 5'800-5'900 francs. Pour ma part, j’exerce sept jobs différents», raconte Bianca. «En particulier, des ménages chez des privés et en entreprise.» De son côté, son conjoint touche 3'200 fr. net à plein temps. «Mais pendant quatre ans, il n’a perçu mensuellement que 2'800 francs.»
Dans ce goulet financier, Bianca et Tony bénéficient de l’appui de Caritas Jura, qui compte parmi les organismes ayant appuyé l’initiative sur des prestations complémentaires aux familles, balayée dans les urnes le 10 juin dans le canton du Jura.
Quelque 900 familles précaires
Une prestation dont Bianca et Tony ne bénéficieront pas. Tout comme les 990 autres familles dans le même cas recensées par le Service de l’action sociale.
Le moindre franc compte lorsque boucler les fins de...