«Et vous, vous respirez encore?» Françoise Matthey n’hésite pas à utiliser cette réplique de François Debluë quand on lui demande si, après ses dix livres et de nombreuses années à coucher ses inspirations poétiques sur papier, elle a encore la même motivation. «On ne peut pas s’arrêter. Les artistes ne partent jamais à la retraite», fait-elle remarquer.
Des poésies qui ne lui ont jamais permis d’en vivre, du temps où elle était encore employée des médiathèques de Tavannes et de Macolin. «La poésie, cela a toujours été des heures supplémentaires, mais dans le bon sens du terme. Des heures ajoutées aux heures de ma vie.»
Si bien que la Strasbourgeoise d’origine, débarquée en Suisse à l’âge de 18 ans, vient tout juste de voir aboutir quatre années d’écriture. Avec la sortie, cet automne, de «A la croisée des brides» (L’Aire) et de «Avec la connivence des embruns» (Empreintes), elle...