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Festivités du 40e: qui a peur des séparatistes?

Le Conseil d'Etat bernois déplore que le gouvernement jurassien ait recommandé l'annulation de sa venue aux festivités du 40e anniversaire du Jura à Saignelégier. Une venue qui avait suscité l'ire des milieux séparatistes.

26 juin 2019, 17:14
La question de Moutier s'est sans surprise invitée lors des festivités pour le 40e anniversaire du canton du Jura dimanche à Saignelégier.

Le Conseil d'Etat bernois déplore "vivement" que le gouvernement jurassien ait recommandé l'annulation de sa venue aux festivités du 40e anniversaire du Jura. Il attend des autorités jurassiennes une opposition à toute menace et action contre les autorités bernoises.

Annoncé à l'avance, la venue du conseiller d'Etat bernois Pierre Alain Schnegg dimanche dernier à Saignelégier (JU) a suscité l'ire des milieux séparatistes. "Le Conseil-exécutif aurait attendu du gouvernement jurassien qu'il condamne ces dérapages et ses menaces à l'encontre d'une délégation d'un canton qu'il avait invité au même titre que les autres", déplore le Conseil d'Etat bernois mercredi dans un communiqué.

Finalement, la venue de la délégation bernoise aux festivités a été annulée au dernier moment. Le gouvernement et la police jurassienne ont affirmé ne pas pouvoir garantir sa sécurité. Côté bernois, l'exécutif fustige des "groupuscules qui placent leur idéologie au-dessus des règles de l'Etat de droit".

L’ombre de Moutier

A l'inverse, Berne salue les déclarations de président du gouvernement jurassien qui a jugé publiquement la situation de dimanche "regrettable" et mentionné des "éléments perturbateurs" et des "groupuscules qui sont accrochés au passé".

L'appartenance cantonale de Moutier (BE) a d'ailleurs, comme prévu, plané sur les festivités dans les Franches-Montagnes. Sur le fond, le Conseil d'Etat bernois estime mercredi qu'on ne peut pas lui reprocher de défendre son intégrité territoriale, de même qu'on ne peut pas lui reprocher que le résultat serré du scrutin du 18 juin 2017 soit contesté en justice, comme le prévoit le droit suisse.

Par ailleurs, les autorités prévôtoises pourraient contribuer à apaiser la situation en s’engageant à réconcilier les deux camps à Moutier, plutôt qu’en jetant de l’huile sur le feu, juge le gouvernement bernois.

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