C’est sans doute une première. Les seize jeunes étalons sélectionnés par trois juges (dont un seul Jurassien) samedi à Glovelier pour représenter l’avenir de la race franches-montagnes sont tous issus d’élevages du Jura historique, son berceau.
En tête, deux chevaux maternés par Pierre Koller, de Bellelay (à ne pas confondre avec l’ancien politicien jurassien Pierre Kohler): Eurêka du Péca et Petit coeur Carambar. A la troisième place du podium, Kirikou de la Burgis, élevé par Guy et Chantal Juillard-Pape, de Damvant, près de Porrentruy.
«La sélection s’est déroulée devant 1500 à 2000 amoureux du franches-montagnes et sans contestation», fait remarquer Stéphane Klopfenstein, le gérant de la fédération suisse de l’unique race chevaline suisse. Ont finalement défilé 43 étalons candidats, moins que de coutume. De l’avis des connaisseurs, c’est plutôt le signe d’une présélection plus sévère de la part des éleveurs, que d’un désintérêt.
2000 poulains à naître
Et c’est un bon signe pour la diversité de la race: les seize élus sont le fruit de huit lignées paternelles (et 14 maternelles) de franches-montagnes, sur les onze existantes. Après l’unique étape de sélection de Glovelier, ces grands ados chevalins (ils sont dans leur troisième année) rejoindront le haras national d’Avenches pour 40 jours de tests d’équitation et d’attelage. Au final le 2 mars, deux tiers à trois quarts devraient être enfin reconnus comme étalons reproducteurs.
«Elégant, souple et de bon caractère, le franches-montagnes est un cheval moderne», constate le président de la fédération Jean-Paul Gschwind. Et son avenir se présente plutôt bien: 2000 poulains issus de ces lignées vieilles d’un bon siècle devraient naître cette année 2019.