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En 2022, il y aura 30% de plus de retraités

04 nov. 2011, 09:42

En 2010, le canton du Jura comptait 12 895 habitants âgés de plus de 65 ans. Selon l'Office fédéral de la statistique (OFS), ce chiffre va grimper à 14 557 en 2015, puis à 16 804 en 2022. Le total des personnes dépendantes s'élevait à 5235 l'année passée. Toujours selon la moyenne de l'OFS, leur nombre passera à 6822 en 2022. Soit une augmentation de plus de 30%.

Face à un tel constat, le Gouvernement s'est doté d'une planification médico-sociale à l'horizon 2022. Une sorte de feuille de route que l'exécutif a étiquetée de «roulante», les données chiffrées étant forcément appelées à varier ces prochaines années.

Cette planification s'articule autour de trois axes prioritaires: privilégier le maintien à domicile, développement des centres de jour, des appartements adaptés et protégés, renforcement de la prise en charge dans les lieux de vie des personnes souffrant de troubles cognitifs ou de maladies comme Alzheimer. «Les structures actuelles sont insuffisamment différenciées. Le canton du Jura dispose de trop de lits généralistes et pas assez de lits spécialisés», selon le ministre de la Santé Michel Thentz.

Pour le chef du service de la Santé Nicolas Pétremand, «plus du 50% des patients en EMS pourraient être pris en charge ailleurs.» Afin de mener à bien son projet, le Gouvernement a publié un arrêté contenant des estimations chiffrées portant jusqu'en 2022. Le nombre de lits dans les EMS devrait dégringoler de 680 actuellement à 501, pour la raison précitée. Au profit de l'offre d'unité de vie de psychogériatrie (UVP) dont le besoin a été calculé à 244 lits (48 aujourd'hui).

Les couples se forment

De façon générale, Michel Thentz a déclaré qu'un accent particulier sera mis sur les chambres individuelles. «Mais il y aura toujours des chambres doubles, car je sais qu'il se forme des couples en EMS.» Le nombre d'appartements protégés va prendre l'ascenseur pour se hisser à 278. Pas difficile: il se situe à zéro actuellement. On le répète: on parle toujours d'objectifs. Les appartements adaptés n'ont pas été pris en compte, vu qu'ils n'offrent pas de prestations de soins. Reste que leur nombre est lui aussi appeler à augmenter. Les livraisons de repas à domicile pourraient grimper à 120 750 (87 000 en 2010).

Evidemment, cette réforme va coûter plus cher que la situation actuelle, déficiente aux yeux du ministre. «Mais moins cher que si on ne faisait rien», a répliqué Nicolas Pétremand. / gst

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