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Elections: les francophones en sursis à Bienne

Le renouvellement des autorités de la ville de Bienne, le 27 septembre prochain, pourrait aboutir à un recul de la représentation francophone, voire à sa disparition au Conseil municipal.

16 sept. 2020, 10:19
La ville de Bienne (ici la gare) renouvelle ses autorités le 27 septembre prochain.

Les citoyens de la ville de Bienne renouvellent le 27 septembre leurs autorités. L’un des enjeux de ce scrutin est de savoir si les francophones, qui représentent 43% de la population, continueront à être représentés au sein du Conseil municipal. Dans la course à la mairie, le socialiste Erich Fehr est donné favori à sa propre succession.

Des cinq membres de l’exécutif, deux ne se représentent pas: le socialiste francophone Cédric Némitz et l’écologiste alémanique Barbara Schwickert. Les trois autres conseillers municipaux, l’UDC Beat Feurer, le socialiste Erich Fehr et la PRR francophone Silvia Steidle, briguent un nouveau mandat.

Le Parti socialiste et les Verts présentent une liste commune intitulée «Bienne solidaire», avec pour objectif de conserver la majorité au sein de l’exécutif. Aux côtés du maire sortant, le ticket comprend quatre femmes: les socialistes Glenda Gonzalez Bassi et Anna Tanner ainsi que les écologistes Lena Frank et Isabelle Iseli.

Avec le retrait des deux conseillers municipaux sortants, le camp rose-vert n’est pas assuré de conserver la majorité. A droite, l’UDC présente une liste de quatre candidats avec pour objectif la réélection de Beat Feurer, directeur de l’action sociale et de la sécurité depuis son élection en 2012.

Place des francophones

Les regards se portent également sur la candidate des vert’libéraux. L’Alémanique Sandra Gurtner-Oesch, qui bénéficie du soutien des partis du centre sur la liste «Le meilleur choix», pourrait menacer le siège de la conseillère municipale francophone du Parti radical romand (PRR) Silvia Steidle. Le PLR se présente sans alliés, les partis du centre ayant leur propre liste.

Les francophones, qui représentent 43% de la population de la Ville de Bienne, ne sont pas assurés de figurer à l’exécutif en l’absence de quotas. Ils comptent depuis 2012 deux représentants. Mais le retrait de Cédric Némitz fragilise la position des Romands. Et la réélection de Silvia Steidle n’est pas assurée.

Erich Fehr favori

Le combat pour la mairie se jouera à quatre entre le sortant Erich Fehr, qui brigue un 3e mandat, le conseiller municipal UDC Beat Feurer, la candidate des vert’libéraux Sandra Gurtner-Oesch et le représentant du mouvement citoyen Passerelle, Titus Sprenger. Pour occuper le poste de maire, il faut aussi être élu au Conseil municipal.

Le maire sortant, qui ne manque jamais une occasion de mentionner dans ses discours que Bienne est la plus grande ville bilingue de Suisse, peut se prévaloir de plusieurs succès comme l’implantation du Parc suisse d’innovation ou la hausse de la population. Maire depuis près de dix ans, il a succédé à Hans Stöckli.

Dans la course au Conseil de Ville, ce sont 364 candidats qui sont en lice pour 60 sièges. Aujourd’hui, le législatif compte 30 élus issus de partis de gauche et 30 élus issus de partis du centre et de droite. Dans la législature actuelle, la représentation francophone au Conseil de ville était trop faible comparée à celle de la population biennoise.

Vote par correspondance

En raison de la situation liée au Covid-19, la Chancellerie appelle les citoyens à voter par correspondance. Elle veut ainsi éviter des files d’attente devant les bureaux de vote. Elle a également annoncé qu’elle renonçait à organiser une cérémonie de proclamation des résultats ouverte au public.

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