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Des soeurs vont s'installer aux Côtes

Des religieuses catholiques vont redonner vie à un institut fermé depuis 1999.

11 avr. 2011, 10:32

Après des mois de transactions, Edgar Sauser touche au but. L'agriculteur du Cerneux-Lombard et accessoirement député PLR au Parlement jurassien avait acquis le domaine des Côtes au bas de la commune du Noirmont en 2009 pour la somme de 765 000 francs. L'institut va accueillir dans le courant de l'été des soeurs membres de l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre.

Cette communauté, membre de l'Eglise catholique, est basée en Toscane. Présente dans 55 diocèses répartis à travers une douzaine de pays localisés principalement en Europe de l'ouest et aux Etats-Unis, elle est plutôt de tendance traditionaliste.

Après une visite sur internet, on apprend qu'elle compte 52 prêtres, six diacres et une soixantaine de séminaristes. Elle a été fondée en 1990 par Gilles Wach et Philippe Mora.

L'histoire rattrape en quelque sorte l'Institut des Côtes au Noirmont, collège catholique qui a accueilli des centaines d'élèves durant des décennies avant de fermer définitivement ses portes en 1999. Les quatre derniers prêtres qui habitaient encore le domaine, alors propriété de la communauté des pères du Saint-Sacrement de Marly (FR), l'ont quitté en novembre 2007.

Louer, puis vendre

Le domaine, justement. Il comprend deux habitations, une chapelle, une école, deux hectares et demi de terrain (en pente) et un hectare et demi de forêts pour une surface totale de 5,5 hectares. Vaste, donc. Dans un premier temps, Edgar Sauser va louer les bâtiments. Mais le propriétaire désire ensuite les vendre. L'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre s'est engagé pour une promesse de vente.

Si les choses ont quelque peu traîné dans ce dossier, c'est parce que, financièrement, la communauté n'a pas pu apporter suffisamment de garanties. Aujourd'hui, cet obstacle est levé. Il se murmure que des privés du coin ont sorti leur porte-monnaie. Le propriétaire a déjà investi quelque 1,5 million aux Côtes. Les terres et les forêts resteront en mains de l'agriculteur franc-montagnard, qu'il entend évidemment exploiter.

Pour l'heure, on ne sait pas exactement combien de sœurs viendront s'installer dans le Jura. Probablement une dizaine. Les religieux vont faire part de leurs véritables intentions dans le courant du mois de mai.

Du côté du Noirmont, certains font la moue. Ils auraient bien vu les Côtes et ses 25 chambres d'hôtes trouver une activité touristique. «On a entendu passablement de bêtises», confie Edgar Sauser. «J'ai laissé parler mon coeur, moi, le protestant...»

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