Pour les visiteurs de passage, la scène est peu commune. Mardi 15 août, sur la plaine du Creugenat, à l’entrée de Courtedoux, une trentaine de cigognes blanches étaient paisiblement posées dans les champs. S’arrêtant au restaurant de l’aéroport, certains clients ont observé d’un œil intrigué ce grand rassemblement de volatiles. Rien d’extraordinaire pourtant, rapporte Philippe Bassin, président de la Fondation des marais de Damphreux.
«On est dans le pic de la migration, au moment du départ des cigognes vers les lieux d’hivernage, après la nidification, quand les jeunes ont intégré un groupe en déplacement.» Depuis quelques années, avec l’augmentation de la population de cigognes d’Europe occidentale, l’Ajoie est devenue une importante étape de migration. «Elles font escale, comme on dit. Elles ont volé quelques dizaines à centaines de kilomètres en direction des zones plus chaudes pour l’hiver. Elles se reposent et s’alimentent pour reprendre des forces», note Philippe Bassin.