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Des cônes pour signaler les 25 ans de la galerie des Emibois

21 août 2009, 08:40

Un quart de siècle, ça se fête. Tout sourire, le céramiste des Emibois, Eric Rihs, est fier de présenter la nouvelle installation artistique. «Ma galerie a 25 ans, et je souhaite le fêter, le signaler. J'ai donc pensé à des cônes de signalisation.», dit-il avec humour.

«Le potier des Emibois» approche Philippe Queloz, artiste de Saint-Brais, pour lui proposer une collaboration. Très vite, le nom de Charles-François Duplain, d'Undervelier, vient sur la table. «C'est une histoire à trois qui dure depuis six mois», s'amuse Philippe Queloz. L'intervention champêtre «Lubi 503025» voit le jour. Et elle vivra du 23 août au 27 septembre.

Les artistes jurassiens ont créé 169 cônes de signalisation. Ces œuvres en céramique formeront un quadrilatère grand comme deux terrains de football. Toutes seront à l'extérieur, dans le cadre champêtre des Franches-Montagnes. Toutes, excepté un cône disposé dans la galerie, et un autre... dans la cuisine de la voisine!

On parle aussi de cônes de Lübeck. Cette ville d'Allemagne du Nord, la dernière d'Europe à fabriquer ces éléments de chantier, est le vecteur de l'intervention champêtre. Avec comme point de départ, la galerie, évidemment. Ces deux lieux de référence déterminent la position du quadrilatère. Mais Charles-François Duplain voit plus loin, et plus fort. «Le but est d'installer des cônes jusqu'à Lübeck. C'est un objet maléable, mobile. Nous pourrions investir la planète entière, comme un virus d'une unification terrestre.»

Sortir dans les champs, l'extérieur comme symbole d'expansion. Continuer de créer encore 25 ans de plus, c'est l'envie d'Eric Rhis. «Je suis fasciné par l'art contemporain. Et la meilleure façon de le comprendre a été de travailler avec Philippe et Charles-François.»

Derrière chaque œuvre, il y a sa conception. Un travail énorme, qui a nécessité pas moins de deux tonnes et demi de terre. «J'aime ce rapport physique avec l'œuvre», explique le céramiste. Et Charles-François Dupain ajoute que s'il travaille dans la tradition antique, comme le bronze ou la pierre, cette fois, il s'est attaqué à la roche pétrifiée. «La céramique est une matière inaltérable et tellement fragile à la fois. On reconnaît aussi la valeur d'une œuvre à sa disparition.» Cette installation champêtre va-t-elle, à son tour, marquer les esprits éternellement?

L'extérieur envahi par les cônes, et l'intérieur par 20 phares. C'est le projet «Lubiphare», qui sera exposé dans la galerie. «Comme les cônes, les phares signalent le danger», explique Charles-François Duplain. Ces œuvres, aux couleurs et motifs divers, sortent du même moule que les cônes. Vingt pièces uniques qui, à l'instar de tout le reste, seront présentées dans une publication dans le cadre de l'expo. Performance de Gilles Aubry et Stéphane Montavon, un «pont sonore» retentira pour l'ensemble des cônes. Et Jef Fleury jouera sa création avec quatre percussionnistes. /mko

Vernissage samedi 22 août dès 17h

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