S'ils se montrent globalement plus généreux envers les jeunes pères que leurs homologues privés, les employeurs publics n'ont pas pour autant des pratiques homogènes.
Le Jura fait figure de meilleur élève puisqu'il offre à ses fonctionnaires entre 12 et 17 jours de congé (leur nombre étant plus élevé en cas de grossesse multiple). Avec ses 10 jours, la Confédération fait moins bien.
Du côté des cantons, sept d'entre eux "en sont toujours à l'âge de pierre", peste le syndicat. Les fonctionnaires bernois, glaronnais, soleurois, argoviens, appenzellois (Rhodes-Intérieures) et thurgoviens ne bénéficient que de deux jours de congé paternité.
Dans le canton d'Obwald, il se réduit même à un jour. Outre le manque de générosité de nombreux employeurs publics, Travail.Suisse déplore le peu d'évolution observé en matière de congé paternité. Entre 2013 et 2014, seules quelques améliorations éparses sont survenues.
De façon générale, les villes accordent davantage de jours de congé à leurs employés devenus papas que les cantons. Travail.Suisse met cependant le doigt sur des exceptions: à Neuchâtel, les jeunes pères n'ont ainsi droit qu'à une journée. Quant à la Ville de Fribourg, elle a réduit le congé de 5 à 3 jours.