Retenir les pendulaires en leur faisant miroiter une prime à l’installation pour qu’ils puissent prendre racine là où ils travaillent. L’idée fait son chemin à Porrentruy et à Vendlincourt. A quelques encablures de la France, une prime de 6000 francs – deux parts de 3000 francs – leur est promise. Ces deux communes se sont alliées avec une PME employant déjà une forte cohorte de frontaliers et du personnel disséminé dans le Jura.
L’impulsion revient à l’entreprise Louis Bélet SA, dont les deux sites en activité dans cette zone transfrontalière produisent des fraises et des micro-outils pour l’horlogerie. Tous les jours, elle voit débarquer de France, en voiture, un tiers de son personnel sur ses 140 collaborateur-trices, dont trois-quarts sont des pendulaires. «Quatre à cinq de nos employé-es ont jusqu’à 01 h 45 de trajet aller et retour à effectuer par jour. Mais la moyenne est d’un à trois...