Le 23 septembre au matin – un dimanche – les Francs-Montagnards se réveillent assommés par la nouvelle du décès de Monmon, figure clé, premier de cordée du Chant du Gros. Un enfant de la région. Un peu plus de deux mois ont passé depuis ce drame, survenu suite à la traditionnelle soirée marquant la fin du démontage des infrastructures du festival, au Noirmont. Mais on n’en sait toujours pas davantage sur les causes de l’accident.
«La police a rendu un rapport», informe Séraphin Logos, procureur extraordinaire au Ministère public jurassien. «Il s’agit maintenant d’étudier ce document pour savoir si oui ou non une enquête doit être ouverte. Mais en l’état, aucune démarche n’a encore été menée. La procureure qui avait l’affaire en mains est partie en retraite anticipée. J’ai pris le relais début novembre.»
Engin en cause?
Selon les conclusions qui seront tirées de l’étude du rapport, trois scénarios sont possibles: «Une non entrée en matière faute d’infraction, l’établissement d’une ordonnance pénale parce qu’on admet une défaillance, ou alors l’ouverture d’une instruction pour en savoir davantage.»
Pour rappel, le malheureux – emporté à seulement 52 ans – a chuté d’une hauteur de deux ou trois mètres dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 septembre. Il se trouvait alors sur un engin de chantier à l’arrêt et il jetait du bois dans une caisse surélevée. Le bénévole et la caisse ont basculé.
Compte tenu de ces circonstances, l’engin a-t-il été saisi par la justice pour analyse? Réponse du procureur: «Il appartiendra à l’enquête, si instruction il y a, de le dire.»