«Celle-ci, c’est une pique pour les dames, elle est moins lourde», sourit Robert Cattin. L’habitant des Bois – «et des bois», glisse l’ancien forestier-bûcheron – sort les outils entassés dans sa camionnette. Il est 9h du matin aux Envers, juste au-dessus des Breuleux. Une petite pluie fine descend sous le brouillard.
C’est une météo parfaite pour arracher des gentianes, un temps d’automne. Ce soir, ils iront faire la noce au bar de la Fête à la gentiane, mais pour l’instant, ils sont une vingtaine à s’être levés pour goûter… à un aperçu du rude métier que représente la fabrication de cet alcool aux vertus digestives.
Récolter à la main, ou rien!
C’est rude, oui, quand c’est pratiqué de façon traditionnelle, à la main, à coups de lourde pique. Pour récolter les racines, il faut bêcher sec, remuer profond les cailloux et la terre. «Il n’y en a plus beaucoup, des...