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Arrêt immédiat ou démantèlement des éoliennes

05 janv. 2011, 08:09

Les éoliennes constitueront à n'en pas douter un des feuilletons haletants de l'année 2011. Hier, la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage (FP) a exigé des mesures immédiates quant aux distances par rapport aux habitations: éviter toute construction d'une éolienne industrielle à moins de 1000 mètres d'une maison. En Suisse, la distance minimale recommandée dans la loi fédérale est de 300 mètres.

Compte tenu du «développement effréné de parcs éoliens à l'heure actuelle», la FP souhaite dans la foulée l'arrêt immédiat et, si nécessaire, le démantèlement des éoliennes les plus proches des habitations de Saint-Brais et du Peuchapatte. Soit toutes, en bon français, ce qui nous donne un total de cinq turbines.

Pour appuyer ses revendications, la FP estime que la distance recommandée de 300 mètres se base sur des machines de moindre dimension, donc clairement insuffisante. A l'appui d'études françaises relatives aux nuisances sonores, la fondation relève «que les riverains se déclarent désemparés face aux situations de stress, de symptômes de nausées, de vertige, d'insomnies, d'irascibilité et d'états dépressifs qu'ils endurent chaque jour».

Principale caractéristique majeure du bruit résultant des éoliennes: son irrégularité, ainsi très difficile à appréhender. La FP a décidé de couper la poire en deux en quelque sorte, puisqu'elle note dans un communiqué publié hier qu'à moins de 500 mètres des habitations, un parc éolien a fort peu de chances d'être conforme à la réglementation et qu'au-delà de 2000 mètres, les risques de non-conformités sont très faibles. «C'est basé sur cette expérience que presque tous les pays européens exigent des distances minimales obligatoires plus grandes que la Suisse.»

Présidente de la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage, la conseillère aux Etats zurichoise Erika Forster (PLR) a interpellé récemment le Conseil fédéral sur une question de l'augmentation de la distance minimale. On rappelle qu'en novembre 2010, le Parlement jurassien avait accepté à l'unanimité une motion demandant que cette distance passe à 450 mètres. /gst

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