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Ajoie: le conducteur du car incendié inculpé

Le chauffeur du car totalement détruit par le feu dans un tunnel de l'A16, jeudi dernier en Ajoie, a été mis en cause par la justice jurassienne. Il est inculpé notamment de mise en danger de la vie d'autrui.

09 oct. 2018, 15:04
/ Màj. le 09 oct. 2018 à 19:08
L'autocar s'est embrasé jeudi dernier alors qu'il transportait 54 personnes dont 50 étudiants. Tous sont sains et saufs.

Le chauffeur du car incendié jeudi dernier dans un tunnel de l’autoroute A16, dans le Jura, a été inculpé hier par la justice. 

La procureure Frédérique Comte a publié hier un communiqué confirmant des révélations de nos confrères de la RTS. «Des éléments objectifs permettent de dire qu’un problème de dégagement de fumée est survenu avant l’entrée dans le tunnel», a-t-elle précisé à ArcInfo. 

«Il ressort de l’exploitation des images vidéo et des témoignages recueillis», indique-t-elle dans son communiqué, «que de la fumée était perceptible à l’arrière du véhicule à tout le moins avant l’entrée du Mont-Russelin (autoroute jonction Glovelier) et que des automobilistes ont alerté le conducteur de car, notamment par des appels de phares et avertisseurs sonores.» Des avertissements qui ne l’ont pas dissuadé de pénétrer dans le tunnel suivant.

Selon un document de la direction de l’Ecole d’Art de Belfort (F), dont la RTS a obtenu copie, le car avait des problèmes bien avant son entrée dans le tunnel de Montaigre, où il s’est embrasé. 

Selon certains étudiants à bord, le véhicule était à la peine à la montée de la rampe de l’A16 à la sortie de Bienne. Il roulait à une vitesse estimée entre 20 à 30 km/h «pendant assez longtemps». 

Des passagers ont rapporté que des voyants sur le tableau de bord indiquaient une anomalie. Celle-ci aurait même été signalée par le chauffeur à son entreprise.

Moment de panique

Contrairement à ce qu’on a pu lire dans les premiers comptes rendus, ce ne serait pas le chauffeur qui, voyant de la fumée, a stoppé le véhicule et organisé la fuite des passagers.

«L’arrière du car en feu, la fumée de plus en plus dense, les étudiants crient, le conducteur arrête le car, ouvre les portes», peut-on lire dans le document de l’Ecole d’Art.  Les passagers sont alors sortis «dans l’urgence et la panique».

Le chauffeur est prévenu d’infractions à la Loi sur la circulation routière, d’exposition (réd.: le fait d’exposer quelqu’un à un danger), d’entrave à la circulation publique et éventuellement d’incendie par négligence.

Ces préventions sont toutefois susceptibles d’évoluer par la suite, prévient la magistrate. Certaines peuvent être abandonnées, d’autres peuvent apparaître au fil des investigations. D’autres actes d’enquête sont en cours et une expertise complète du véhicule a été ordonnée.

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