A droite, le PDC a réservé un accueil positif à la réforme. Il estime cet allégement fiscal indispensable pour éviter un déclin du Jura, notamment sur le plan démographique. Mais le PDC veut en différer sa mise en place prévue initialement en 2012. En raison du contexte économique, le gouvernement a déjà laissé entendre qu'il allait réaménager sa mise en uvre.
Les libéraux-radicaux apportent également leur appui, même si une première réforme de la fiscalité est déjà en cours. Quant à l'UDC, elle approuve sans surprise la baisse des impôts. A titre d'exemple, un couple marié avec deux enfants déclarant un revenu brut de 100'000 francs verrait sa facture baisser de 13% en 2012.
Critiques à gauche
C'est le Parti chrétien-social indépendant (PCSI) qui a eu les mots les plus sévères à l'égard d'une réforme qui concerne tous les contribuables, y compris les hauts revenus. «Irrespecteuse, illusoire et électoraliste», a déclaré Pierre-Olivier Cattin qui doute que cette baisse fiscale attirera des contribuables comme l'envisage le gouvernement.
Pour le Parti socialiste (PS), ce projet de fiscalité est plus proche de l'effet d'annonce que d'une vision politique. Il émet des réserves sur la baisse de la fiscalité des personnes morales. Pour la gauche alternative et les Verts, le Jura ne doit pas se lancer dans une course à la fiscalité. Le manque à gagner de cette réforme est estimé entre 25 et 37 millions par année. /ats