Dans le Jura, comme dans les autres cantons catholiques, aujourd'hui est un jour férié. Fête catholique remontant au 6e siècle, voire au 5e siècle, l'Assomption n'a été définie qu'en 1950 par le pape Pie XII. Chaque année, les croyants jurassiens se réunissent en divers lieux de pèlerinage ou profitent de se rendre à Mariastein ou Einsiedeln, des lieux dédiés à la Vierge Marie. Pourtant, si tous les Jurassiens bénéficient d'un jour de congé le 15 août, la raison reste le plus souvent obscure à leurs yeux.
«Le 15 août célèbre le moment où la Vierge Marie, au terme de sa vie terrestre, a été élevée avec son âme et son corps dans la gloire de Dieu», explique l'abbé Jean-Marie Nusbaume, curé de l'Unité Saint-Pierre et Paul, basée à Delémont. «Mais cette fête est aussi un appel à réfléchir au regard que l'on porte sur les femmes. Cela ne sert à rien d'exhalter Marie si, ici-bas, l'on méprise les femmes.» Pour Jean-Marie Nusbaume, toutes les femmes peuvent se sentir solidaires de Marie, humaine avant tout. «Elle a donné la vie, puis a porté le corps mort de son fils.»
Toutefois, l'homme d'église précise que l'Assomption n'existe pas tant pour glorifier Marie que pour mettre en valeur le Christ, qui a, aux yeux des croyants, emmené Marie vers la résurrection.
Dans les pays latins, comme en Amérique du Sud, la célébration de l'Assomption, comme de l'Immaculée conception ou toute autre fête dédiée à la Vierge, les festivités prennent plus d'ampleur que sous nos latitudes. «Sûrement parce que les pays du sud ont une dévotion plus grande envers Marie.»
Ainsi, si l'on ne verra certainement pas de grandes processions en musique avec des tas de fleurs lancées dans les airs, divers rendez-vous sont toutefois agendés aujourd'hui: une messe à 11h au Creux-des-Biches, une cérémonie à 14h à la grotte Sainte-Colombe près d'Undervelier, ou un pèlerinage à Lorette, avec un rendez-vous fixé à 10h à Porrentruy, devant le garage City. /dwi