De la poussière par volutes et des pierres tombales... L’atelier voisin du cimetière de Saignelégier, c’est la sphère professionnelle choisie par Romain Theurillat, qui vient de reprendre, à 27 ans, la marbrerie du village. La seule aux Franches-Montagnes, au sein de laquelle il s’est formé durant quatre ans. Alors que l’incinération a le vent en poupe (voire encadré ci-dessous), Romain Theurillat relève en solo un défi qu’il juge à sa portée: «Beaucoup de gens ont tenté de me décourager, en me disant qu’on voit toujours moins de monde dans les cimetières. Mais certains m’ont aussi confié avoir regretté l’éparpillement des cendres d’un proche dans la nature. Il leur a vite manqué un point de repère... Même pour une petite urne, les gens ressentent le besoin d’un monument pour se recueillir.»
Un papa mi-paysan, mi-croque-mort
Jardinier-paysagiste de profession, Romain Theurillat est entré, en 2013, à la marbrerie Catella, restée aux mains...