Le récidiviste qui se trouvait à l'arrière pouvait donc ouvrir les portières et il n'était de surcroît pas menotté. Avec un peu de bon sens, un tel relâchement dans les conditions de l'excursion est difficilement compréhensible, a estimé le directeur bernois de la police.
En janvier, le canton de Berne avait explicitement exigé que le détenu, contrairement à de précédents accords, n'ait plus droit à six sorties mais à deux par année. Neuchâtel était d'un autre avis, a déclaré Christian Margot, chef de la Section de l'application des peines et mesures.
Ainsi, Berne n'a pas été informé d'une sortie effectuée en avril. Le canton partait donc du principe que le pique-nique litigieux était la seconde sortie de l'année. C'est pourquoi il n'est pas intervenu lorsque les Neuchâtelois l'ont annoncée par fax.
Hans-Jürg Käser a également annoncé la suspension avec effet immédiat tous les congés et sorties pour les internés et les détenus dangereux pour la collectivité dans le canton de Berne. Tous ces cas doivent être réétudiés dans une optique sécuritaire. /ats