Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Une sentence pour protéger la société

28 oct. 2011, 09:38

Aux yeux du tribunal, Nassim* a bel et bien séquestré, violé et contraint son ancienne partenaire à subir des pratiques sexuelles non désirées. «Et demain. Quid?», a lancé hier le président du tribunal Jean Mario Gfeller à l'heure du verdict, en apportant immédiatement une réponse à sa question: «Ce qu'affirme l'expert psychiatre fait froid dans le dos et laisse songeur. Il dit que le risque de récidive est majeur, qu'il est presque indécent d'évoquer un risque car c'est une quasi certitude!» Le couperet tombait, le tribunal condamnant Nassim à sept années de prison suivies d'un internement. «Sur la base des deux expertises psychiatriques, le tribunal n'a pas d'autre choix s'il veut protéger la société d'une récidive», a ajouté le président. Impassible jusqu'à cet instant, Nassim a alors tenté un «Monsieur le président...». Mais celui-ci n'avait pas fini. Au terme du verdict, Me Yves Richon, défenseur d'office de Nassim, a immédiatement annoncé qu'il interjetait appel.

Dans ce procès, le tribunal était confronté à deux versions diamétralement opposées. Celle exposée par le représentant du Ministère public et la partie plaignante, et celle soutenue par la défense. Mais pas de doute pour le tribunal, qui partage l'avis du procureur Pascal Fischer et de Me Oswald, à savoir que les dires de Léa doivent être considérés comme entièrement crédibles. «Il ne fait aucun doute que sa narration des faits est cohérente, constante et claire. Nous la croyons, et ses déclarations doivent être utilisées comme fil rouge dans l'analyse de l'affaire», a expliqué le président. En conséquence, la crédibilité de la victime l'emporte sur les dénégations de Nassim, aveuglé sur ses agissements par sa complexité psychologique.

S'agissant des faits, le tribunal a reconnu Nassim coupable de séquestrations au préjudice de Léa, ceci dans un appartement du Jura bernois et dans une cave à Delémont. / MBA

Votre publicité ici avec IMPACT_medias