Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Une scierie miniature plus vraie que nature trône du côté de Courtelary

Roue à augets, scie et déligneuse fonctionnelles, pont roulant, éclairage intérieur: la scierie miniature de Bernard Reichenbach ressemble à s'y méprendre à une vraie. Visite guidée.

17 juil. 2009, 09:59

Il a fallu plus de 1000 heures de travail à Bernard Reichenbach, un ancien menuisier-charpentier aujourd'hui chauffeur du bus scolaire à Courtelary, pour construire sa scierie «du Pacot», rapport à l'ancien nom du quartier. Une magnifique scierie miniature, plus vraie que nature, qui trône dans son jardin depuis juin 2008. «Elle intéresse beaucoup les enfants du coin, qui s'arrêtent toujours pour la regarder. Les mamans doivent se battre pour repartir», rigole-t-il. Un spectacle encore plus grandiose cette année, puisque Bernard Reichenbach a profité de la mauvaise saison pour perfectionner l'intérieur de son bijou. Il y a installé un treuil manuel pour tirer les billes et les installer sur le chariot de la scie, ainsi qu'un pont roulant, lui aussi manuel. Plus fort encore: la scie (un cadre mono lame, pour les connaisseurs) et la déligneuse sont désormais fonctionnelles! «Ça m'ennuyait que rien ne bouge, alors j'ai fabriqué des poulies, des transmissions, des démultiplications...» Le tout est relié à une magnifique roue à augets d'un mètre de diamètre, conçue elle aussi par Bernard Reichenbach et qui tourne à 20t/min grâce à l'eau de la fontaine du jardin. La roue de la scie, elle, tourne trois fois plus vite, soit à 60t/min. Quant à l'éclairage intérieur, il fonctionne également grâce à l'énergie hydraulique, par l'intermédiaire d'une dynamo de vélo.

On l'a compris, Bernard Reichenbach est un passionné de menuiserie, mais aussi d'hydraulique. Avant de construire sa roue à augets, il est allé en voir beaucoup d'autres, des vraies, afin de comprendre leur fonctionnement. «Les roues à augets sont celles qui ont le plus de force, contrairement à celles qui sont mues par un courant qui leur passe dessous», explique-t-il.

En spécialiste du domaine qu'il est devenu, Bernard Reichenbach est bien placé pour se rendre compte que, malgré tout, sa scierie comporte quelques inexactitudes.

Ainsi, regrette-t-il n'avoir pu installer le système de poulies sous le plancher, comme c'est normalement le cas. Et aussi d'avoir «oublié» - «Mais il faut savoir s'arrêter!» - de doter le canal qui mène l'eau à la roue d'une dérivation, afin que la vanne qu'il a construite pour contrôler le débit soit fonctionnelle. Trêve de chipotage: cette scierie miniature fonctionnant à l'hydraulique est d'autant plus intéressante que dans la région, les vraies du même type se font très rares. «Celle de Sonceboz va en principe bientôt rouvrir», se réjouit Bernard Reichenbach. /GBU

La scierie est visible à La Châtelaine 7

Votre publicité ici avec IMPACT_medias