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Un «non» clair aux policiers étrangers

26 mars 2011, 04:15

Quelque 133 délégués de l'Association de police Berne-canton (APBC) et pas moins de 31 invités ont participé hier aux assises du syndicat au Centre interrégional de perfectionnement, à Tramelan. Le gratin politique et professionnel était au rendez-vous et a pris acte que les pandores ne veulent pas de collègues étrangers.

Quoi de plus naturel que de défendre sa profession dans les règles de l'art de la communication. Markus Meyer, l'énergique président de l'APBC, a réitéré hier sa satisfaction de voir le nombre des membres de son association passer de 1288 unités en l'an 2000 à 1922 en 2010. Surtout, la police refuse l'ouverture de ses effectifs aux étrangers. Les délégués ont manifesté de manière très claire leur refus d'engager des personnes qui ne possèdent pas la nationalité suisse par 120 voix contre 13. Leur prise de position va être transmise au Grand Conseil, qui tranchera la question lors d'une prochaine session.

La retraite à 60 ans menacée, déficit de la masse salariale ou la surcharge de boulot sont autant de sujets d'inquiétude pour le président. Il faut dire aussi que 2010 a eu son content d'événements tragiques: Markus Meyer a évoqué le drame du lac de Bienne, l'affaire Peter K. et la chasse à l'homme qui s'en est suivie, ainsi que la violence dans les manifestations sportives. De quoi s'interroger sur son action et son image. «Il faut avoir le courage de la faire», a lancé ce dernier. Encore faut-il en avoir les moyens.

Le conseiller d'Etat Hans-Jürg Käser, directeur de la Police du canton de Berne, a bien expliqué qu'il n'était pas possible d'engager 30 policiers pour 2012. Il a tout de même rassuré son monde en affirmant qu'en 2013, le projet d'augmenter les effectifs sera possible. Le commandant de la Police du canton, Stefan Blättler, a remercié ses troupes pour leur engagement. Peter Bernasconi, président de l'association du personnel de l'Etat de Berne, a parlé de prévoyance professionnelle et le nouveau secrétaire de cette association, Mathias Burkhakter, a dressé un tableau très vivant de la situation. Tous deux sont députés socialistes.

Le vice-président de la Fédération suisse des fonctionnaires de police, Jean-Marc Widmer, instructeur en voitures blindées et camions antiémeutes à la police de Genève, a dénoncé la violence faite aux patrouilles de police: «Nous disons stop à la banalisation de cette violence, stop au laxisme judiciaire!». Auparavant, il a fait l'inventaire des problèmes communs à presque tous les corps de police: problèmes d'effectifs, dégradation des salaires, protection de la sphère privée des policiers, lynchage médiatique, mobbing dans certains corps de police, violence dans les stades... «Pour éviter celle-ci, ils pourraient laisser gagner Servette», a-t-il conclu, restant dans le ton enjoué mais sérieux de l'assemblée. /yad

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