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Un enfer peut en cacher un autre

Pas besoin d'ennemi pour mourir dans le tunnel de Tavannes.

31 juil. 2014, 00:01
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La chaleur est lourde, l'air vicié par des miasmes de chair gangrenée, d'excréments et d'urine. La promiscuité est immense, et les hommes qui se tiennent là debout, assis ou couchés sur des paillasses ou dans la boue ressemblent à des zombies hagards. Il est 21h15 en ce 4 septembre 1916. Dans un boyau de 1400 mètres de longueur et cinq mètres de largeur à peine, les pauvres lampes alimentées par une génératrice poussive n'émettent qu'une infime lumière, entourées qu'elles sont d'essaims de mouches. Les conditions d'hygiène sont épouvantables, c'est déjà l'enfer sous terre, mais le pire va surgir à l'instant. Deux puissantes explosions se font entendre, suivies d'un souffle intense, puis de nouvelles explosions suivies de flammes gigantesques qui carbonisent tout sur leur passage. Les hommes que le premier souffle n'a pas jetés à terre tentent de courir pendant que leur corps s'enflamment. Ceux qui atteignent la sortie ont la...

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