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Un délai de six mois pour Swissmetal

21 sept. 2011, 09:41

Swissmetal est sauvé de la faillite. Pour le moment en tout cas. Le juge du tribunal de Dorneck-Thierstein Markus Christ, dans le canton de Soleure, a en effet suivi l'argumentation du commissaire au sursis concordataire provisoire Fritz Rothenbühler. Hier après-midi, il a accordé le sursis concordataire définitif de six mois, qui court à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 21 mars. Dans la foulée, il a désigné Fritz Rothenbühler commissaire définitif au sursis. Cet avocat bernois va accompagner Swissmetal Industries SA tout au long de la procédure à venir.

Un appel aux créanciers sera publié incessamment dans la «Feuille officielle suisse du commerce» (FOSC) et ceux-ci auront jusqu'à fin octobre pour faire valoir leurs créances auprès du commissaire. Ils ne pourront toutefois pas réclamer de l'argent au groupe avant le 21 mars, délai accordé pour tenter de sauver Swissmetal Industries.

Dans un communiqué diffusé hier en fin de journée, le groupe Swissmetal s'est réjoui de l'octroi de ce sursis, considéré comme une étape importante pour le sauvetage de la filiale. Avec l'aide du commissaire Fritz Rothenbühler, il va s'employer à trouver un repreneur pour les deux usines suisses.

L'offre du Bronze industriel aurait été abandonnée

Quant à savoir où en sont les discussions avec les repreneurs potentiels, en particulier avec Le Bronze industriel, la porte-parole de Swissmetal Eva Dziurzynski se refuse à tout commentaire. Mais de source bien informée, il semble que l'option avec l'entreprise française soit abandonnée. D'une part, parce que l'offre serait très nettement en dessous de ce qu'on peut raisonnablement attendre, et d'autre part parce que la proposition ne respecterait pas la juridiction suisse.

Le syndicat Unia s'est lui aussi réjoui de l'octroi de cette mesure - qui était attendue - et demande dans la foulée que «le commissaire mette ce délai à profit pour trouver une solution optimale et donner un avenir industriel aux deux sites de Reconvilier et de Dornach». En clair, pour trouver un repreneur qui s'engage non seulement à reprendre les usines, mais également les travailleurs. Le syndicat exige en outre que les parts de salaires impayées et les prestations garanties par le plan social, soient considérées comme des créances de premier rang.

Chômage partiel à Dornach, pas à Reconvilier

Secrétaire régional d'Unia Transjurane, Pierluigi Fedele souhaite qu'avec ce sursis concordataire, la banque BNP Paribas se montre plus conciliante et accepte de renégocier l'accord conclu permettant de libérer les stocks. «La procédure actuelle est beaucoup trop compliquée et entrave très fortement la production», estime-t-il, aussi bien à Dornach qu'à Reconvilier. Il espère aussi que les clients, qui hésitaient à préfinancer leur commande de peur de perdre leur mise en cas de faillite, reprendront confiance et se montreront moins timorés. Car nombre de commandes sont en stand-by.

Quoi qu'il en soit, en attendant une véritable reprise des activités, l'usine de Dornach peut continuer à recourir au chômage partiel. Mais cette mesure ne s'applique pas à la Boillat, quand bien même la production y est aussi extrêmement ralentie.

A ce jour, Swissmetal n'a en effet pas demandé de bénéficier de la réduction d'horaire de travail (RHT) à Reconvilier, «parce que le volume de travail attendu est plus élevé qu'à Dornach». Voilà pour la version officielle donnée par Eva Dziurzynski. En réalité, il semble que le bonus d'heures de travail, dans le cadre de l'horaire flexible, est tel que le groupe doit d'abord revenir à la normale avant de pouvoir faire cette demande.

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