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Un apéro pour contrer les idées reçues sur le solaire

24 mars 2011, 10:53

Un apéritif-énergie organisé par Energie-Cluster suisse s'est tenu hier soir dans les locaux du Ceff, à Saint-Imier. L'aula était copieusement remplie d'un auditoire désireux d'en savoir plus sur les perspectives de se passer des énergies fossiles et nucléaires. A cette fin, les pistes sont nombreuses mais soumises encore à certains aléas.

Il suffirait en théorie, a dit Lorenz Widmer, représentant des milieux de l'énergie solaire, de recouvrir un secteur de 700 kilomètres sur 700 kilomètres en plein Sahara pour répondre à la consommation en électricité du monde entier! Une idée qui bien entendu n'est ni réaliste ni réalisable ni surtout envisagée par qui que ce soit. Elle sert cependant à contrer les opinions selon lesquelles le solaire n'est pas adapté pour couvrir d'importants besoins.

Une autre idée à balayer, selon Lorenz Widmer, est celle qui veut que la Suisse n'est pas assez ensoleillée pour tirer profit efficacement de cette énergie à la base gratuite, inépuisable et sans rejet nocif. La Suisse est moins bien située que le Sahara, l'Espagne ou la Grèce par exemple, mais l'ensoleillement dont elle jouit n'est pas négligeable, bien meilleur par exemple que celui de l'Allemagne qui, elle, mise très ouvertement sur le solaire.

Des capteurs solaires, il y en a de différents types mais les deux groupes principaux sont les capteurs thermiques et les capteurs photovoltaïques.

Lorenz Widmer explique qu'un utilisateur privé doit commencer par calculer ses besoins en eau chaude. Il ne servirait en effet à rien d'en produire trop, puisqu'elle n'est pas utile au-delà d'une consommation journalière. Le reste des capteurs pouvant être installés sur un toit de maison familiale doit être de type photovoltaïque. Ces derniers ont un rendement moindre, mais l'électricité qu'ils fournissent est toujours utilisable et même vendable si la production est excédentaire.

Financièrement, l'opération ne tiendra pas du miracle. Les panneaux seront rentabilisés au bout de 20 ans en moyenne. Leur durée de vie en revanche oscille entre 25 et 30 ans. Avec une perte de rendement sur la fin.

Faut-il attendre encore quelques années pour obtenir de meilleures conditions d'achat? «Non», estime Lorenz Widmer. Les prix ne baisseront pas substantiellement car la fabrication est compliquée, gourmande en énergie et nécessite des produits chers (cuivre), il faut aussi le savoir. Rien n'indique pour l'heure que des produits nettement améliorés verront le jour dans un avenir proche. Il n'en demeure que la devise que professe Lorenz Widmer tient en quelques mots: «Sur chaque toit des panneaux solaires!» /bdr

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