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Saveurs indiennes à découvrir à la métairie de Gléresse

15 juil. 2009, 09:40

Déguster des spécialités indiennes sur la chaîne du Chasseral? C'est chose possible à la métairie de Gléresse, l'une des rares de la région à être exploitée toute l'année.

Les fondeurs et autres adeptes de raquettes à neige la connaissent bien, la métairie de Gléresse. Située sur le flanc nord de la chaîne du Chasseral, à 1272 m d'altitude, non loin du pont des Anabaptistes, elle est longée par l'une des pistes de ski de fond du domaine des Prés-d'Orvin. Fermée trois années durant, elle a rouvert ses portes début 2008 grâce à Eduard Stettler qui, avec son épouse, a décidé de la louer à Raphael Dupasquier, un paysan de Sonceboz. Depuis, ce douanier de formation, né à Berne et fils de restaurateurs, gère le restaurant de la métairie, l'une des rares de la région (avec la métairie de Prêles et la métairie du Milieu de Bienne) à être habitée à l'année.

Mais là n'est pas la seule particularité de la métairie de Gléresse. En effet, mis à part les traditionnels rösti, jambon et autres plats à base de fromage, le filet de féra figure également sur la carte. Plus surprenant encore: sur demande, il est possible d'y déguster des spécialités indiennes. Car avant de s'établir sur les crêtes jurassiennes, Eduard Stettler a roulé sa bosse un peu partout dans le monde, notamment en Inde où, de 1996 à 2001, il a exploité deux restaurants dans une station balnéaire. «Sans les attentats du 11 septembre, qui ont fait chuter le nombre de touristes du jour au lendemain, j'y serais peut-être encore», remarque-t-il.

Reste qu'Eduard Stettler ne regrette pas son mode de vie actuel. «Le coin est magnifique. En Asie, je n'ai vu que des palmiers et des bananiers. Ici, ce qui est bien, c'est que les saisons changent, le temps n'est pas toujours le même.» Des conditions météorologiques, justement, parlons-en. Car la région du Chasseral n'est pas vraiment réputée pour ses hivers cléments. Lorsque la neige s'installe, Eduard Stettler est obligé de laisser son véhicule au pont des Anabaptistes et de poursuivre à pied, équipé de raquettes à neige. C'est ainsi que, plusieurs fois par semaine, il transporte jusqu'à 40 kg de marchandise jusqu'à la métairie. Parfois, Raphael Dupasquier, qui se déplace deux fois par jour pour traire ses génisses, lui donne un coup de main avec sa motoneige. La métairie de Gléresse, en effet, comprend une étable et abrite durant toute l'année une trentaine de bêtes. Si les conditions de vie varient en fonction des saisons, la clientèle aussi. Plutôt sportive en hiver - certains soirs de pleine lune, les lundis en particulier, les adeptes de raquettes à neige débarquent en groupe pour déguster une fondue -, elle est davantage familiale ou âgée en été. «Ce qui est intéressant dans une métairie, c'est que les clients sont issus de toutes les couches sociales, constate Eduard Stettler. Cela va du petit employé au directeur d'une grande entreprise.»

Le locataire des lieux a signé pour huit ans. L'avenir? «J'ai 60 ans, cela dépendra de la santé. Mais je me plais ici. Quand, comme moi, on a beaucoup voyagé, on est bien placé pour savoir où il fait bon vivre.» /gbu

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