Al'image du Männerchor de Steffisburg, la troupe de Saintimania a regagné ses pénates dans la nuit de samedi à hier épuisée mais heureuse. Parfois un peu pompette certes, mais pour la bonne cause.
Dix-sept éditions déjà dans le rétroviseur, il y a de quoi se montrer impressionné. Le service de presse de la manifestation, personnifié par Béat Grossenbacher, relève la note extrêmement positive sur laquelle s'est terminée l'édition 2011. Refusant la langue de bois, il admet que des critiques convergentes ont relevé quelques longueurs dans certains tableaux. Ce fut le cas notamment dans l'évocation de l'enfer en deuxième partie. Néanmoins, la relative pauvreté de l'histoire a été largement compensée par la qualité des acteurs, à commencer par Satan lui-même.
Côté fréquentation en revanche, c'est le paradis. Avec une disposition des tables et chaises permettant l'accueil de 2600 spectateurs sur les six jours, on a réussi en poussant un peu le jeudi, soirée sans repas, à caser 2650 fans! A cela, il faut ajouter une centaine de pensionnaires des homes pour personnes âgées de la localité et de la Pimpinière (lors de la générale), qui ont répondu à l'invitation du comité d'organisation et de la troupe.
«La formule dîner-spectacle a une fois encore fait ses preuves. Au total, 1200 repas ont été servis en ouverture des représentations. A souligner plus particulièrement la ruée sur le brunch du dimanche, avec une très forte participation des familles», relève le porte-parole. Dans ces conditions, le fait qu'il soit resté une poignée de places lors de deux représentations est purement anecdotique. A relever que l'on vient toujours de plus en plus pour voir la revue.
Un ou deux incidents isolés ont été signalés, cela relève de l'épiphénomène. Un bavard impénitent qui dérangeait ses voisins a été prié de se taire ou de s'en aller. Il n'a pas su se taire Une autre fois, un jeune homme a été atteint d'un malaise et pris en charge par l'ambulance. Rien que de très normal dans ce genre de manifestation et qui ne peut en rien ternir la parfaite réussite de l'exercice.
Un grand motif de satisfaction cette année est, selon le porte-parole, «la magnifique prestation des trois nouvelles recrues issues du spectacle du 150e anniversaire de l'Ecole secondaire de juin dernier. La relève semble assurée. La troupe est néanmoins toujours à la recherche d'éléments masculins. Qu'on se le dise dans les chaumières! Par ailleurs, le véritable défi de cette édition, soit le renouvellement de l'orchestre, tient en trois mots: une totale réussite!»
Enfin, du côté de l'organisation proprement dite, le comité des Manif's a également très bien fonctionné dans sa nouvelle composition, avec une équipe soudée, pleine d'idées pour l'année prochaine Fidèle à son habitude, l'équipe de Saintimania ne prendra néanmoins la décision définitive sur la suite des événements que dans le courant des prochains mois. En un mot comme en cent, il y aura évidemment une 18e de Saintimania, mais on ne le saura officiellement que plus tard.
Patience! /BDR-réd