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Premier rapport d'activités «ordinaire»

28 mars 2009, 04:15

Le Conseil du Jura bernois (CJB) a présenté hier son rapport d'activités 2008. Anecdotique? Pas vraiment si l'on tient compte du fait que ce rapport est le premier que l'on peut qualifier d'ordinaire de l'histoire de l'institution, comme l'a souligné son président Jean-Pierre Aellen: «Celui de 2006/07 couvrait une période d'un an et demi et parlait surtout de la constitution du CJB. La phase durant laquelle il a fallu tout mettre en place, trouver des passerelles, jouer des coudes, montrer qu'on était là est terminée. Vient maintenant la phase de travail!»

Jean-Pierre Aellen s'est félicité que les liens interjurassiens se soient intensifiés en 2008 et que la collaboration avec le Conseil des affaires francophones du district bilingue de Bienne ait bien fonctionné. Il estime en outre que la voix du CJB est globalement bien entendue par le canton. Mais celui qui cédera son poste au 31 mai a déploré le désaccord sur le déménagement de l'unité francophone de l'OACOT.

Dans un autre registre et lors de sa séance plénière de mercredi dernier, le CJB a évoqué l'organisation de l'exécution des peines dans le cadre de la réforme de l'administration décentralisée. En janvier dernier, le CJB avait rendu attentif Hans-Jürg Käser, le directeur de la Police et des Affaires militaires (POM), au fait que seulement quatre services d'exécution des peines - soit un dans chacune des régions judiciaires du canton, laissant le Jura bernois de côté - seront créés. Ceci dans l'optique de l'attribution à la POM de cette tâche à partir de 2010.

Dans sa réponse, le conseiller d'Etat a noté que pour la région Seeland - Jura bernois, des économies pourront être réalisées par l'utilisation commune des locaux et de l'infrastructure déjà en place à Bienne mais a assuré comprendre les arguments du CJB. «Nous projetons de mettre en place à la prison régionale de Moutier un service régional Sapem (Section de l'application des peines et mesures) pour le Seeland - Jura bernois, qui sera ouvert quelques demi-journées par semaine. Ceci ne sera néanmoins pas possible sans un accroissement des ressources en personnel et en infrastructure», a-t-il écrit. Une solution idéale, selon Jean-Pierre Aellen.

Par ailleurs, le CJB a pris position sur la réorganisation cantonale des centres de puériculture et ne s'oppose pas fondamentalement à sa mise en œuvre. Mais il souhaite que le centre régional à créer puisse continuer d'offrir des prestations décentralisées et en français dans le Jura bernois et veille à employer un nombre suffisant de collaboratrices francophones. C'est que le CJB a émis des craintes quant à la capacité de l'association privée qui chapeautera la puériculture de maintenir un certain bilinguisme en son sein. /gbu

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