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Milly Bregnard ratatine Jean-Claude Chatelain

«Votre maire… du fond du cœur»: ce slogan de sa campagne à la mairie de Tramelan, Milly Bregnard l'a transformé en un atout de cœur gagnant. La candidate socialiste sortante rafle la mise et reste confortablement installée à l'Hôtel de ville.

29 nov. 2010, 11:42

Le verdict rendu par les urnes est on ne peut plus limpide. Avec 1193 voix (68,6% des suffrages) en faveur de Milly Bregnard (PSJB) contre 547 voix (31%) à son challenger Jean-Claude Chatelain (hors parti), le corps électoral tramelot a témoigné sa confiance et sa reconnaissance à la maire sortante, en place depuis huit ans.

«L'ampleur du résultat en ma faveur est pour moi une surprise. Je pense que ma disponibilité et le fait d'être proche des citoyens ont joué en ma faveur», a déclaré Milly Bregnard. Désormais réélue, elle pourra mener à terme certains gros projets qui lui tiennent à cœur, à l'image du chantier en friche du camping. Mais certains de ses détracteurs ont mis en doute sa motivation, allant jusqu'à évoquer un retrait d'ici à deux ans. «Faux, archifaux. J'ai la motivation d'aller au bout du mandat qui vient de m'être confié, si Dieu me prête santé et vie… Ma motivation a encore grandi de par les importantes échéances auxquelles notre commune est confrontée.»

A Tramelan, comme le clame l'opposition, la mainmise de la gauche sur la droite reste totale. «Non ce n'est pas une mainmise, même si Tramelan a un long passé et une histoire d'une commune à vocation sociale. Cela est et reste une volonté de l'électorat. Ce qui compte le plus, ce sont les personnes élues. Le PS n'a jamais abusé de sa supériorité numérique sur le plan communal. On travaille ensemble avec les autres partis et leurs valeurs propres en appliquant une politique sociale pour le bien de toute la population. Le partage des idées prime, d'où qu'elles viennent», a encore insisté Milly Bregnard.

Jean-Claude Chatelain a donc été sévèrement battu. «En étant réaliste, il fallait un peu s'attendre à un revers par rapport à un électorat partisan de gauche très fort à Tramelan. Je ne suis pas vraiment déçu au regard d'une gauche qui s'est mobilisée et voulait passer à tout prix. J'étais candidat avec des idées de changement. L'électorat n'en a pas voulu. Peut-être que ma candidature classée à droite n'a pas été assez mobilisatrice.»

Quelque chose a-t-il manqué à sa candidature ou à sa campagne pour convaincre la majorité? Le directeur de l'Hôpital du Jura bernois évoque l'absence de grandes différences, «car j'ai moi-même toujours soutenu une politique sociale dans mes fonctions professionnelles».

Sa candidature hors parti, alors que l'opinion publique l'attendait sur la liste du PLR, n'a-t-elle pas joué en sa défaveur? «Mon engagement n'émane pas d'une stratégie politique, mais d'une vision personnelle. Ce qui n'a pas été compris à Tramelan où l'on vote typiquement le parti.»

Dialogue, expérience, innovation étaient les arguments électoraux de Jean-Claude Chatelain. Sans oublier la volonté de se mettre à la disposition de la commune sur le long terme. Plutôt séduisant, non? «Je le pensais aussi, mais je ne l'ai peut-être pas dit assez fort. Il ressort des urnes que l'on n'est pas près, malgré l'urgence, d'affronter la réalité, ni de mettre en place un manager plutôt qu'une personne de parti. Mon absence du village durant 20 ans a pesé dans la balance, comme si j'avais été à l'autre bout du monde.»

Statu quo au Conseil municipal avec trois PS, un UDC, un PLR et un Groupe Débat. Au Conseil général, le PS et l'UDC gagnent chacun un siège au détriment du PLR et du Groupe Débat. La participation s'est élevée à 60,7%. /MBO-réd

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