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«Les salaires seront payés»

23 sept. 2011, 09:59

Tout juste deux jours après la décision du juge d'accorder le sursis concordataire de six mois à Swissmetal Industries, Martin Hellweg, président du conseil d'administration du groupe, a répondu à nos questions.

Cette décision va-t-elle faciliter les négociations avec des repreneurs potentiels? «Sans doute, car cela donne une certaine stabilité pour les prochains mois.» Une faillite aurait en effet mis fin à toute discussion. S'agissant des repreneurs potentiels, Martin Hellweg refuse d'en divulguer le nom et le nombre, indiquant qu'ils sont plusieurs et que des discussions sont en cours. «Il s'agit de discussions, et pas encore de négociations, qui interviendront dans la phase finale de choix entre les différents intéressés.». Le Bronze industriel, dont l'offre avait été jugée insuffisante, est-il toujours dans le coup? «Comme nous l'avions fait à propos de l'intérêt de Le Bronze industriel, nous annoncerions aussi la fin de nos contacts. Tel n'a pas encore été le cas.»

Si le rachat de l'entité Swissmetal Industries est la piste la plus probable, Martin Hellweg avait laissé entendre en juillet que la poursuite des activités de manière autonome mais à une échelle réduite était aussi envisageable. «Ça reste une option possible, mais très difficile. Il faudrait un ou plusieurs gros investisseurs prêts à reprendre les dettes pour satisfaire les créanciers, et à injecter de l'argent frais pour relancer la production sur des bases solides.»

Suite à l'accord négocié avec la banque BNP Paribas, les stocks ne sont plus bloqués. Mais les conditions de libération de la matière sont si complexes que le métal ne sort qu'au compte-gouttes. L'octroi du sursis permettra-t-il de renégocier cet accord pour l'assouplir? «C'est peu probable, car pour la banque, le sursis de six mois ne change rien. Il prolonge simplement la situation actuelle. En revanche, ce délai de six mois donne de meilleures garanties aux clients qui seront sans doute moins réticents à préfinancer leurs commandes.»

Beaucoup de doutes

Quant à savoir pourquoi Swissmetal Industries n'a sollicité le chômage partiel que pour le site de Dornach, Martin Hellweg indique qu'il y avait urgence sur le site soleurois, alors que les activités devraient redémarrer rapidement du côté de la Boillat. Mais vu le faible niveau d'activités, Swissmetal pourra-t-il payer les salaires de septembre? «Nous avons dû présenter un plan de nos liquidités au juge pour obtenir le sursis concordataire. Le versement des salaires de septembre ne devrait donc pas poser problème.»

Enfin, faut-il craindre de nouveaux licenciements? «C'est impossible de donner des garanties, car Swissmetal Industries reste dans une situation instable. Tout dépendra des commandes et de l'intensité de la crise qui menace.»

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