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Les Otarires ont réjoui les zygomatiques

Pour sa 5e édition, le festival Les Otarires ont cartonné, samedi à Renan, en offrant au public un programme digne de tous les superlatifs avec, comme têtes d'affiche, Christophe Guybet et Yann Stotz, maîtres dans l'art de chatouiller les zygomatiques avec finesse, esprit et impertinence.

05 oct. 2009, 04:15

Sous la houlette de l'humoriste Raynald Vaucher, le festival a jumelé par le rire les communes de Moudon et de Renan le temps d'un week-end. Un budget revu à la hausse pour un rendez-vous humoristique devenu incontournable, au point qu'une troisième soirée sera intégrée au programme de la cuvée 2010, à Nyon.

La recette du succès: un patchwork de sketches menés de main de maître par les humoristes, dont l'imitateur Jérôme Mouttet et Raynald, natif de Renan. Habitués aux grandes salles et ayant côtoyé les plus grands tels que Florence Foresti, Yann Stotz et Christophe Guybet ont investi l'univers intimiste de la salle des spectacles de Renan avec une énergie débordante.

«Je joue ici comme je joue à l'Olympia de Paris», confie Christophe Guybet, après avoir conquis le public par son one-man-show décapant, dans lequel l'humour piquant côtoie une autodérision touchante. Dans une parodie efficace de l'univers féminin, le comédien incarne un personnage subissant sa première épilation. Il tente un dialogue avec le public: «C'est douloureux l'épilation du maillot? Personne ne s'épile le maillot à Renan?! Eh bien, dites-vous que moi, je suis un gros maillot de 1m92!»

Le ton est donné, l'assistance savoure la sensibilité du personnage, à la mesure de son charisme. Toujours en clin d'œil aux relations hommes-femmes, il poursuit: «Mesdames, quand on vous offre de la lingerie, le tout est de faire un compromis entre nos fantasmes et ce que vous accepterez de porter pour éviter le «Chéri, c'est quoi ce trou-là?» De son côté, Yann Stotz, révélation de la scène humoristique, manie le quatrième degré dans une recette gastronomique du rire. Entre mime, acrobaties et vannes bien salées, il a captivé le public avec un spectacle à 200 à l'heure, subtilement rythmé par la mise en scène. Il lance, impertinent: «J'ai déjà pensé à avoir un bébé-éprouvette, mon père m'a dit «J't'ai bien eu dans une cruche, alors…»

La formule fait mouche, on rit gras. Son plus grand talent réside sûrement dans la polyvalence, alliant mimiques à la Jean Dujardin, acrobaties, play-back et mime: «J'aime bien quand ça part dans tous les sens», confie-t-il. Un showman qui n'a pas fini de faire parler de lui, tout comme le festival Les Otarires. /JSE

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