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Le pyromane du Jura bernois écope de 5 ans de prison

Le pompier du Jura bernois a été condamné à 5 ans de réclusion pour avoir déclenché 14 incendies intentionnels.

14 janv. 2015, 15:43
Le pyromane avait déclenché plusieurs incendies dans le Jura bernois.

Le pompier pyromane qui a sévi durant deux ans dans le Jura bernois a été condamné mercredi à cinq ans de prison. Le tribunal de Moutier (BE) l'a reconnu coupable de 14 incendies intentionnels et de deux tentatives d'incendie entre 2012 et 2014.

Ce père de famille âgé de 27 ans devra également se soumettre à un traitement ambulatoire médico psychiatrique, a annoncé le président du tribunal régional de Moutier Jean-Mario Gfeller. Même si personne n'avait été blessé, "ces incendies intentionnels ont créé un danger collectif", a expliqué le magistrat.

Psychose d'une région

"Il est bel et bien la personne qui a provoqué des incendies et a tenu la population d'une région dans la peur", a relevé le président lors de la lecture du verdict. Une série impressionnante d'incendies suspects avait frappé le village de Reconvilier (BE) et sa région, provoquant une véritable psychose.

Ce sapeur-pompier volontaire aspergeait les lieux avec de l'alcool gélifié et mettait ensuite le feu avec son briquet avant de rentrer chez lui avant l'appel des pompiers. "Sur chaque sinistre que vous avez provoqué, vous êtes personnellement intervenu", avait relevé Jean-Mario Gfeller à l'ouverture du procès lundi. Le pompier a été arrêté durant la nuit à son domicile au retour d'une intervention.

Aveux spontanés

Le prévenu avait fait des aveux spontanés dès son arrestation. Lors de son audition, il a expliqué son geste par un mal-être et par ses difficultés à communiquer en cas de problèmes relationnels. A cela s'ajoutait le fait qu'il appréciait de se retrouver avec les autres pompiers, de former un groupe de copains.

Selon l'expertise médicale, cet homme souffre de troubles de la personnalité et est atteint de pyromanie.
Pour fixer la mesure de la peine, le tribunal a tenu compte d'une responsabilité pénale diminuée, des aveux spontanés et d'un repentir sincère. "Bonne chance dans votre travail sur vous-même", lui a lancé le président du tribunal alors que l'accusé s'apprêtait à regagner la prison de Berthoud (BE).

S'agissant de la peine de prison, elle se situe entre celle requise par le Ministère public régional et celle demandée par la défense. Le procureur Pascal Fischer avait requis huit ans et demi de réclusion, relevant la durée et la répétition des actes délictueux. Dressant le portrait d'un homme malade, l'avocat a demandé que la peine n'excède pas les trois ans de prison, dont la moitié avec sursis.

 

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