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Le forcené de Bienne ne regrette rien

En détention provisoire depuis l'automne passé, Peter Hans Kneubühl attend des excuses et un dédommagement de l'Etat. «Des centaines de policiers lourdement armés ont essayé de m'abattre», écrit l'homme de 68 ans surnommé «le forcené de Bienne» par les médias.

22 juin 2011, 09:47

«Je ne regrette rien de ce que j'ai fait. Bien au contraire», confie le sexagénaire. Dans une lettre manuscrite de sept pages, il répond en allemand aux questions que «Le Matin» lui a posées.

Il y précise qu'il n'a pas présenté ses excuses au policier qu'il a blessé. A ses yeux, la police symbolise «une vie dans la peur et dans l'effroi, sans liberté et sans sécurité!»

Il explique aussi que durant sa cavale il a eu peur de mourir de faim. Ce qui lui manque le plus en prison, outre ses livres, est «la perte de tout espoir que notre monde change un jour».

Vente forcée
L'homme s'était révolté contre la vente aux enchères forcée de sa maison dans le quartier des Tilleuls. Le jour de l'exécution forcée, le 8 septembre, il s'y retranche dans un premier temps. Plusieurs heures plus tard, il réussit à s'enfuir en tirant au passage sur un policier, le blessant grièvement.

Le forcené a ensuite tenu en haleine durant des jours les unités spéciales de la police et la population, alors qu'une partie du quartier était bouclée. Le fugitif avait pu être arrêté à la mi- septembre à Bienne. Il était déjà connu par les autorités comme un habile querelleur procédurier et individualiste.

Rapport ajourné
Au début du mois, le canton de Berne a annoncé que le rapport sur l'intervention de la police cantonale dans cette affaire ne sera dévoilé qu'à la fin du mois d'août et non pas comme prévu à fin juin. L'expert mandaté pour faire la lumière sur ce dossier a obtenu un délai supplémentaire. /ats

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