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Le CJB veut plus de subventions

03 sept. 2011, 08:29

Le Conseil du Jura bernois (CJB) a sûrement dû passer par tous les états d'âme lors de sa séance de mercredi. Voilà ce qui est ressorti de la conférence de presse d'hier, à Tavannes, rondement menée par le président Manfred Bühler et le secrétaire général Fabian Greub.

Le CJB s'est tout d'abord plongé dans les chiffres pour constater qu'il avait bénéficié en 2011 des recettes de la loterie pour un total de 2,614 millions. Une diminution un peu plus conséquente que par le passé. La faute à un résultat en recul de la loterie intercantonale Swisslos et d'un nombre restreint de gros jackpots. Si on ne peut plus se fier à ceux qui achètent des billets de loterie, où ira notre monde libre et altier?

Pour les amateurs de chiffres, on précisera que le CJB a touché du Fonds de loterie 1,647 million en 2011 (moins 84 568 francs par rapport à 2010), 690 060 francs du Fonds du sport (moins 18 815 francs) et 277 000 francs du Fonds des activités culturelles (moins 6500 francs).

Impossible de faire des projections

En ce qui concerne les perspectives 2012, il s'avère impossible de faire des projections. En 2011, la population du Jura bernois, par rapport au reste du canton, est passée au-dessous de 5,3% (5,29). C'est pour l'instant sans conséquences. Mais si on devait arriver à 5,2%, il pourrait en coûter 50 000 fr. à la région.

Concernant ces fonds, le CJB a pu accumuler des réserves. Outre les recettes de la loterie, il dispose également de moyens prélevés sur le budget ordinaire du canton pour l'encouragement des activités culturelles. Après une forte progression lors de ses premières années d'existence, la situation financière du canton a entraîné une stagnation des moyens budgétaires en 2011 par rapport à 2010, année où le budget des projets établis avait subi une coupe linéaire de 10%. L'enveloppe du CJB se monte actuellement à 1,825 million. En vue de l'année prochaine et compte tenu des prévisions budgétaires, le CJB demande à la Direction de l'instruction publique une hausse de 40 000 francs qualifiée de modeste. Il appréhende toutefois avec angoisse les débats de novembre au Grand Conseil sur le budget et les prévisions négatives de l'Ours à partir de 2013.

A Reconvilier et ailleurs, les chiens respirent

Même s'il n'est pas aux abois, le CJB a examiné un tout autre sujet lors de sa séance: le projet de loi cantonale sur les chiens. Tout comme l'Ours, il aurait préféré une solution fédérale harmonisée dans cette intrigue canine. Mais selon le Tribunal fédéral qui connaît les animaux aussi bien que la loi, il paraît que ce n'est pas possible. Ouaf, ouaf!

Au moins, le CJB constate avec béatitude que toutes les dispositions concernant Médor seront réunies dans un même texte. La réglementation sera aussi souple qu'une laisse. Les communes pourront toujours taxer les propriétaires de clébards. Et, last but not least, cette loi permettra d'abroger la disposition autorisant d'euthanasier les chiens dont les propriétaires ne s'acquittent pas de cette taxe.

Le CJB, en tout cas, s'est découvert des envies de mordre en apprenant que le Conseil exécutif était revenu, pour des raisons de politique financière, sur son projet de cantonaliser les autorités tutélaires, celles qui protègent l'enfant comme l'adulte. «Le gouvernement a retourné sa veste», a relevé Manfred Bühler. «Il nous laisse une impression saumâtre. On jette par dessus bord tout ce qui a été accompli. Cette gestion politique est pour le moins légère.»

Le Conseil exécutif n'a pas consulté grand monde avant de prendre cette décision. Le CJB a été ignoré, ce qui ne l'a pas empêché d'envoyer une lettre furibarde au Conseiller d'Etat Christoph Neuhaus: «Cela fait maintenant plus de deux ans que votre Direction prépare l'entrée en vigueur de cette réforme et voilà qu'il s'agirait de reprendre tout à zéro à 15 mois de l'échéance. Si tel devait être le cas, nous insistons pour que les communes puissent bénéficier d'un soutien appuyé de votre part», fulmine le CJB.

Dans le rapport initial, le modèle prévoyait une taille minimale pour les régions tutélaires (20 000 habitants). Dans le Jura bernois, à part dans l'ancien district de La Neuveville, presque chaque commune s'occupe d'affaires de tutelle. «Nous préférerions arriver à une taille critique suffisante permettant d'engager des juristes professionnels», note Manfred Bühler.

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