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Le Cheval Blanc fermé

04 nov. 2011, 09:43

Les amateurs de mets de chasse sont halali. L'une des toutes bonnes tables de la région a dû se mettre en veille sur décision préfectorale. Une histoire bien triste qui trouve son origine dans le décès de la patronne du Cheval Blanc, de Sonvilier, en avril dernier. C'est elle qui détenait la patente d'exploitation et son mari se devait de régulariser impérativement la situation.

«Nous n'avons surtout pas voulu agir de manière brutale», explique Stéphanie Niederhauser, responsable des patentes à la préfecture du Jura bernois à Courtelary. «Mais cette situation non conforme durait depuis trop longtemps et comme l'intéressé ne prend aucune mesure pour régulariser la situation, nous avons été contraints d'ordonner la fermeture de l'établissement.»

Stéphanie Niederhauser ne manque pas de préciser qu'un courrier avait été adressé à l'intéressé, afin de lui rappeler cette nécessité. Elle ajoute que pour un établissement de plus de 30 places qui serait maintenu ouvert sans patente un petit souci, ne serait-ce que pour un litige sur une fermeture tardive ou autre, pourrait prendre une tournure vraiment problématique.

«Nous devons appliquer la loi avec une certaine rigueur afin d'éviter d'entrer dans une situation inextricable. Nous devons aussi veiller à ce que les restaurateurs soient mis sur pied d'égalité. On ne saurait être sévère avec un tel et laxiste avec tel autre», précise Stéphanie Niederhauser.

Aucune demande

Le patron du Cheval Blanc nous a fait savoir qu'il ne souhaite pas s'exprimer. Il a dû se résoudre à disposer une ardoise devant son établissement indiquant qu'il sera fermé jusqu'à nouvel avis. «Dans le cas où une personne expérimentée mais sans patente se trouve dans un embarras de ce genre, il existe une possibilité de lui accorder éventuellement une patente sans passer forcément par le processus habituel», précise la responsable des patentes de la préfecture du Jura bernois.

C'est surtout le cas avec quelqu'un qui aurait un diplôme de cuisinier ou une formation en école hôtelière, ou encore un long passé dans la restauration. Mais auparavant, la préfecture doit être informée de la situation de cette personne, de sa capacité à gérer un établissement dans les nouvelles conditions qui sont les siennes, etc. Et pour cela, elle doit forcément être en possession d'une demande de sa part, ce qui en l'occurrence n'a jamais été le cas dans cette affaire.

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