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Le centre va arbitrer le duel Ursula Wyss - Adrian Amstutz

03 mars 2011, 04:15

L'issue du duel auquel se livreront la socialiste Ursula Wyss et l'UDC Adrian Amstutz, le 6 mars, pour occuper le siège bernois de Simonetta Sommaruga au Conseil des Etats est incertaine. Le centre droit va jouer un rôle crucial lors du deuxième tour de cette élection complémentaire. La libérale-radicale Christa Markwalder et l'évangélique Marc Jost ont retiré leur candidature au lendemain de l'élection qui a vu le candidat de l'UDC terminer en tête. Adrian Amstutz a obtenu près de 20 000 voix de plus que la candidate socialiste, qui bénéficiait de l'appui de toute la gauche.

Le centre droit est écartelé entre le PS et l'UDC. C'est ainsi que le Parti libéral-radical (PLR), le Parti bourgeois-démocratique (PBD), le Parti démocrate-chrétien (PDC) et le Parti évangélique (PEV) ont renoncé à donner une consigne de vote pour ce deuxième tour.

Aucun de ces partis du centre ne se reconnaît dans le programme et la personnalité d'Ursula Wyss ou d'Adrian Amstutz. Seuls les Verts libéraux se sont décidés pour un candidat en recommandant de voter pour la conseillère nationale socialiste.

Preuve de cet embarras, les mots d'ordre ne sont pas toujours suivis. La section du Jura bernois comme celle de Bienne du PLR appellent à voter pour le conseiller national UDC, dont la politique s'inscrit dans la ligne zurichoise du parti. La section du Jura bernois dit ainsi vouloir «maintenir la bonne collaboration entretenue avec l'UDC du Jura bernois».

L'issue du scrutin sera aussi dictée par le taux de participation. Pour les observateurs, de nombreux électeurs du centre n'iront pas aux urnes le 6 mars. Le candidat de l'UDC est jugé trop à droite. Mais voter pour la socialiste Ursula Wyss, moins consensuelle que Simonetta Sommaruga, n'est pas non plus envisageable.

La victoire pourrait dépendre de la capacité du Parti socialiste et de l'UDC à mobiliser leurs troupes alors qu'aucune votation n'est à l'ordre du jour. Ursula Wyss a lancé un appel à la mobilisation de la gauche et de tous les adversaires de l'UDC. Vice-président de l'UDC, Adrian Amstutz axe sa campagne sur son rejet de l'adhésion à l'Union européenne.

Le vainqueur de cette élection complémentaire ne sera élu que pour quelques mois, puisque les élections fédérales redistribueront les cartes en octobre. Reste que cette élection permettra de savoir si l'UDC est en mesure de renforcer sa représentation au Conseil des Etats, l'un des objectifs que le parti s'est fixé pour les fédérales.

C'est en 2003 que les socialistes ont ravi, à la surprise générale, aux radicaux l'un des deux sièges détenus par la droite au Conseil des Etats. L'autre représentant à la Chambre des cantons est Werner Luginbühl. Elu sous l'étiquette de l'UDC, il a rejoint le PBD en cours de législature. /ats

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