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Le 30 km/h inquiète le PLR

29 juil. 2011, 06:40

Sur le tronçon de la route principale entre le Ceff (ancien technicum) et la place du Marché, à Saint-Imier, les travaux vont bon train. De leur côté, les autorités municipales redoublent d'efforts pour informer la population des objectifs poursuivis par ce vaste chantier qui reprendra durant les trois prochaines années sur les autres tronçons de la traversée de la localité. Le concept porte un nom: «conviviacité». Il est exposé comme un leitmotiv sur plusieurs panneaux en des endroits stratégiques.

Information perfide?

L'information distillée par la Municipalité et l'Office des ponts et chaussées a aussi pris la forme d'un bulletin d'information dont la première parution a eu lieu au printemps. Le conseiller de ville PLR Marc Leuenberger a dit l'avoir bien étudié, lors de la séance de juin du législatif. Un peu ironiquement, il le déclarait très beau, très bien fait mais le juge un peu perfide. «Il est tellement bien fait qu'on oublie d'en étudier le contenu!»

Selon l'ancien hockeyeur international: «Le document dit que les trottoirs seront élargis de 70 à 80 centimètres par côté afin de faciliter le déplacement piétonnier.» Le politicien relève aussi qu'un aménagement particulier comportant un îlot central sera installé devant le Ceff, afin de bien marquer l'entrée dans la zone que le canton compte présenter comme une référence en matière de traversée de localité. Mais il constate également et surtout que Saint-Imier est journellement traversée par 8000 véhicules dont 10% de camions. Il estime que durant les heures principales d'activités, ce flux avoisine les 600 véhicules par heure.

Actuellement, la largeur de la chaussée est de 6,5 mètres. Après l'élargissement des trottoirs elle va se réduire à 5,5 voire 5 mètres. «Comment deux camions pourront-ils se croiser autrement qu'en mordant sur les trottoirs?», s'interrogeait Marc Leuenberger, non sans manifester la crainte qu'une limitation à 30 km /heure soit de facto imposée par le canton. Le maire lui avait répondu que pour ce qui est de la vitesse, ce projet ne peut fonctionner que s'il est fait de manière concertée entre l'office cantonal et la commune, insistant sur le fait que dans son esprit, le terme «la commune» englobe les citoyens, en plus des autorités. Mais les radicaux ont tenu à enfoncer le clou. Par un récent communiqué, ils ont demandé de manière ferme que la question de la vitesse sur le «Pod» soit soumise impérativement au peuple.

Le spectre d'une limitation à 30 de facto leur paraît en effet trop risqué pour se contenter de voir venir. A l'inverse, des voix s'élèvent pour assurer qu'un concept de circulation tel que mis en place dans certaines localités comme Muri, génère une étonnante fluidité du trafic qui ne se solde en aucun cas par des retards sur l'ensemble d'une traversée de village. bdr

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