Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La Transjurane s'est affaissée

22 mars 2011, 11:19

Les ingénieurs de la Transjurane s'ingénient à surveiller le sol qui a décroché de plusieurs centimètres et ce, sur une longueur de 300 mètres mercredi dernier, au lieu-dit Le Petit Pré, à Court. Cela s'est produit sur un site en lisière de forêt, qui n'a pas été déboisé. L'ingénieur maître d'ouvrage Alain König se montre cependant rassurant. Il tient le sous-sol sous haute surveillance pour déterminer dans quelle mesure il faudra augmenter la consolidation du terrain

Le phénomène s'est déclenché entre la sortie du tunnel de Court et le futur viaduc du Haut des Fontaines. Sur tout le tracé, les poussées de la montagne rendent les couches de marnes et de molasse des plus instables. «Sur place, nous avons des éléments de mesures performantes», explique Alain König.

L'ingénieur pense que les vibrations dues à l'installation de pieux d'injection du sol peuvent avoir déclenché le mouvement. Ce sont des pieux d'ancrage implantés horizontalement dans le flanc du terrain par lesquels on introduit un bulbe qui va s'appuyer dans la couche la plus dure du sous-sol. On y injecte le béton. Une fois que le béton a pris, on retire le toron qu'on avait fait passer au préalable dans le tube et on retire le câble à une forte pression, provoquant une poussée contraire contre la montagne consolidant le tout.

«Aujourd'hui on étudie la possibilité de renforcer encore ces points d'ancrages ou, s'il s'agit d'un phénomène plus grave, de changer de stratégie, comme cela avait été fait dans le tunnel de Moutier». Les carottages effectués depuis hier montrent en effet l'extrême friabilité du terrain. La niche d'arrachement n'a rien à voir avec les déboisements qui n'ont pas eu lieu à cet endroit. Seule ombre au tableau, le retard que provoquerait la détection d'un problème plus grave. Or, la météo clémente depuis quelques semaines a permis une avance dans le chantier. /yad-réd

Votre publicité ici avec IMPACT_medias