Un public survolté dans une salle des fêtes pleine à craquer, c'était samedi soir un séisme de magnitude «délire» du côté de Reconvilier. En invitant l'étoile d'or du yodel Mélanie Oesch et son groupe Oesch's die Dritten, les organisateurs devaient s'attendre à une telle explosion puisque, à peine sur le marché en juillet dernier, les 800 billets avaient été littéralement soufflés.
Mais c'était sans compter sur l'appétit toujours plus pressant des jeunes de la région pour ce style musical. Ainsi sur le coup des 22h30 après le passage de la star qui évoluait à guichets fermés, c'est en file indienne que les damoiseaux se pressaient au portillon. Ils auront donc été près de 1100 passionnés à partager ces 12 Heures de musique folklorique. Une neuvième édition classée «meilleure cuvée» dans la déjà volumineuse et brillante saga de l'Ecole de schwyzoise. De quoi réjouir ses bouillonnants responsables Pierre Sangsue et son épouse Lydia.
«Mieux tu peux pas faire!», lançait celui qui, victime du succès ou peut-être d'une malheureuse opération mathématique, avait pourtant bien failli s'étouffer d'angoisse en pleine euphorie. Un bug «pain» d'une intensité de 20 kilos manquants, tel aura été le point cuisant de la soirée. Plus de 400 fondues coulées, près de 500 assiettes jambon-pommes frites englouties, entre les deux, les miches avaient trop vite succombé, d'où un retard pas toujours apprécié par certains convives affamés.
Aussi séduisante que sympathique, Mélanie Oesch aura enflammé tous les curs. Un talent fou, du grand yodel sur fond de gentillesse, l'écho des Oesch's die Dritte résonnera encore longtemps dans la vallée.
Et puis bien sûr, artisans pionniers et émérites de l'événement, sous l'égide de Daniel Thüler, les élèves de l'Ecole de schwyzoise ont eu aussi joué de séduction. Du talent, des prestations de haut niveau et un travail magnifique offert sous un tonnerre d'applaudissements. En fidèles mentors, le parrain de l'Ecole Hausi Straub et son groupe, Antoine Flück et ses Amis, l'orchestre Witusenand, l'Echo de la Binz et le Twannbergli-Echo auront peaufiné avec gloriole ce millésime 2011. rmv