Il fait chaud, ce mercredi après-midi, aux alentours de la piscine des Mélèzes. Mais la chaleur n’est pas la seule à faire tourner des têtes: le manque de places de parc commence à agacer les visiteurs. Nombreux sont les usagers qui ont dû se garer à plusieurs minutes à pied des bassins, ou qui n’ont tout simplement pas trouvé de place de stationnement.

Des Chaux-de-Fonniers déçus et amers

«J’ai dû laisser ma voiture bien plus loin qu’autrefois, c’est dommage. On préfère presque se rendre à la piscine du Locle, qui dispose d’un grand parking», déplore une Chaux-de-Fonnière. Il faut dire que par jour de beau temps, l’affluence est conséquente et la queue s’allonge rapidement.

Béatrice, également Chaux-de-Fonnière, résume le problème en quelques mots. «C’est l’enfer. Je me suis parquée sur les places réservées au parking d’échange. Il n’y a de la place nulle part, cette ville est sans cesse en travaux», explique-t-elle en montrant les rénovations actuelles de la Coop de la piscine (lire encadré). Elle n’est pas la seule à avoir décidé d’enfreindre les règles. «J’ai décidé de me parquer sur le parking d’échange, même si je n’ai pas le macaron adapté. J’en avais marre de tourner en rond», explique Léticia.

Politique de stationnement de la ville

Les habitants déplorent également la présence d’horodateurs le long de la rue des Mélèzes, qui contient près de trente places de parc. «Nous payons déjà un macaron à l’année et nous devons encore débourser pour se parquer à côté de la piscine. En plus, les tarifs sont relativement élevés, à un franc cinquante de l’heure», se désole Gérard.

«La présence d’horodateurs le long de la rue des Mélèzes permet d’assurer une certaine rotation et disponibilité des places proches de la piscine», explique Jérémy Vögtlin, adjoint du commandant de la Sécurité publique de la Ville de La Chaux-de-Fonds.

Néanmoins, ce dernier entend les mécontentements des habitants. «Je peux comprendre que la situation soit tendue, notamment en raison de l’arrivée de l’été et des vacances scolaires. Cependant, la réduction du nombre de places de parc disponibles est en lien avec la politique de stationnement entrée en vigueur en novembre dernier», explique-t-il.

Cette dernière a pour but d’encourager les pendulaires et les visiteurs à stationner dans des parkings d’échange et de favoriser l’utilisation des transports publics. «Le quartier des Rosiers est d’ailleurs très bien desservi en transports publics», ajoute l’adjoint du commandant.

Pour piquer une tête, rien de tel que de venir en transports publics ou à pieds. Photo: Archives Lucas Vuitel

Des places de parcs disponibles… mais pas pour tous

La rue des Rosiers contient en tout et pour tout 56 places de parc en épis, toutes réservées aux locataires du parking d’échange. Les utilisateurs qui stationnent sur ces places entre 7h et 19h les jours de semaine sans être détenteurs du macaron «parking d’échange – Rosiers» sont amendables. «Louées à l’année par les pendulaires ou visiteurs de la ville, les places sont toutefois disponibles entre 19h et 7h du matin, les jours fériés et les week-ends», indique Jérémy Vögtlin.

Enfin, dans le quartier, environ 130 places de parc se trouvent sous pression, car elles sont réservées aux détenteurs des macarons «zone urbaine»: elles sont donc à la fois utilisées par les résidents des alentours et par les usagers de la piscine ou de la patinoire.

«En raison de la situation sanitaire, nous n’avons pas encore pu mesurer l’impact de ces décisions sur la disponibilité des places de parc», explique Jérémy Vögtlin. La piscine ayant manqué à de nombreux Chaux-de-Fonniers, les places de stationnement risquent d’être prises d’assaut tout l’été.

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