Président depuis un an de l'Union du Commerce et de l'Industrie du Jura bernois, Benoît Zumsteg (photo Blaise Droz) tient à faire de cette fille de la grande UCI bernoise un vecteur de prospérité pour la région. Forte de 90 entreprises membres représentant 5500 emplois, l'UCI du Jura bernois a tenu ses assises hier soir à Sonceboz dans l'entreprise du même nom.
«L'UCI fonctionne comme un lobby politique au plan cantonal comme à celui du Jura bernois», explique son président Benoît Zumsteg. Directeur financier de Schaublin Machines SA à Bévilard, il a pris la tête de la sous-section locale l'an dernier et depuis lors ne peut que se féliciter de la consolidation de l'économie locale survenue en 2010.
Au plan cantonal, l'UCI s'est fixé quatre missions prioritaires. La première est d'améliorer la formation professionnelle et la deuxième d'améliorer les voies de communications. Les deux autres missions sont de se battre pour des impôts aussi bas que possible pour les personnes morales et physiques, afin de rester concurrentiels ainsi que d'assurer l'approvisionnement énergétique nécessaire aux entreprises. «L'UCI du Jura bernois est bien sûr en parfaite adéquation avec ces quatre principes fondamentaux», explique le président.
Durant l'exercice écoulé, l'UCI du Jura bernois a organisé une première conférence-débat en collaboration avec le Credit Suisse, durant laquelle il a été constaté que malgré des impôts élevés et des revenus plus faibles que dans les centres urbains, le Jura bernois comme le Jura restent attractifs en termes de revenus disponibles pour les ménages. La raison est à rechercher dans les coûts bas de l'immobilier et des loyers.
L'autre manifestation d'importance s'est tenue en janvier. Une visite de la centrale de Muhleberg avait alors été suivie d'une conférence-débat à Sonceboz. «C'était avant la votation consultative et bien entendu avant la catastrophe du Japon, mais le constat de fond n'a pas changé, explique Benoît Zumsteg. Nos entreprises ont besoin d'un approvisionnement électrique fiable pour maintenir leur essor.»
Quand Benoît Zumsteg parle, c'est bien sûr aussi l'homme de Schaublin Machines qui s'exprime. Il se réjouit de la bonne tenue des exportations de son entreprise malgré le taux toujours extrêmement bas de l'euro. Il l'explique notamment par la très bonne tenue de l'économie allemande, ce partenaire fondamental de notre économie. «Leurs marchés vers l'Asie sont très dynamiques en raison précisément du taux bas de l'euro. Du coup, ils ont besoin de nos machines pour produire et ont les moyens de les acheter malgré la cherté du franc.» Mais redevenant le président de tous, il constate que pour certains, la reprise reste plus mesurée, même si pour eux, les temps difficiles sont désormais derrière. Evoquant l'exercice 2011 de l'UCI du Jura bernois, Benoît Zumsteg n'est pas encore à 100% au clair sur le calendrier des manifestations, mais il se réjouit d'ores et déjà d'organiser une soirée en collaboration avec La Mobilière, sur une étude des risques sismiques et des pollutions de terrains. Un thème qui assurément ne passera pas inaperçu. /bdr