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L'orgue Bossart retrouve sa voix

Samedi, le parking de l'église abbatiale de Bellelay s'est vite rempli. L'engouement était dû à l'inauguration de l'orgue Joseph Bossart reconstruit.

08 juin 2009, 04:15

Les spectateurs étaient au rendez-vous afin de découvrir le son et la parole de cet instrument qui avait été détruit il y a plus de 200 ans. L'inauguration a débuté par une séance de dédicaces offerte par François Seydoux, de la revue «Intervalles». Durant deux bonnes heures, l'auteur a été assailli par les mélomanes venus parfois de loin.

Son ouvrage relate la reconstruction des grands orgues. Durant plus de huit années, divers corps de métier ont collaboré à la restitution à l'ancienne de l'orgue baroque de l'église abbatiale de Bellelay. Un pari qui n'était pas gagné d'avance.

Cette folle aventure a été possible grâce aux responsables de la restauration de l'abbaye, entre 1956 et 1960, qui ont documenté les traces laissées sur le mur par le buffet de l'orgue et qui en ont dessiné les contours. A partir de là, tout devenait possible. Puis, une lettre redécouverte en 2001 a permis d'établir l'identité du facteur du grand orgue. Il s'agissait de Joseph Bossart. Avec cette nouvelle pièce du puzzle, le code génétique de l'instrument était connu.

L'orgue de Sankt-Urban, ainsi que d'autres orgues construits par Joseph Bossart, ont été visités afin de déterminer les détails de la restitution. Ce travail de fourmi a fini par payer. «L'inauguration des orgues de Bellelay est une occasion exceptionnelle. Nous réparons aujourd'hui une erreur commise il y a 200 ans. L'orgue Bossart de 1715 a été la victime collatérale de la Révolution française», a expliqué, avec émotion, Francis Daetwiler, président du Conseil du Jura bernois. Les discours et remerciements ont laissé place à l'ancienne musique d'orgue.

En effet, l'organiste François Seydoux, qui s'est tout particulièrement investi dans ce projet, a joué un récital. «Francois Seydoux, notre musicologue, a accompli un travail admirable pour ce projet. Nous avons tous admiré son engagement, sa science, son implication dans la recherche de tout ce qui fait de cet instrument neuf un orgue aussi fidèle que possible à celui qui avait disparu dans les excès de la Révolution», a conclu Paul Flückiger, président de la fondation Bossart, avant de donner la parole à l'orgue nouveau. /CHA

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