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L'instruction pas objective?

15 sept. 2011, 09:40

Alan* comparaît depuis mardi devant le Tribunal régional à Moutier. Accusé d'avoir violé Annick*, la mère de son ex-compagne, près de 600 fois entre 2005 et 2009, il conteste en affirmant qu'il s'agit de rapports consentis (notre édition d'hier). Hier, le procureur et les avocats ont donné leur vision de l'affaire. Des lectures séparées les unes des autres par un fossé abyssal. Alors que le procureur requiert cinq ans de prison ferme, la défense plaide l'acquittement. Le verdict tombe aujourd'hui.

Selon le procureur, Alan est un violeur qui tente d'échapper à la condamnation. Dans son réquisitoire, Pascal Fischer a présenté le prévenu comme un homme incohérent, violent et menteur. Lors des vacances passées en famille dans le pays d'Alan, où se seraient produits les premiers abus, Alan aurait agi «par surprise, par effroi et par force». S'agissant des actes commis dans le Jura bernois, Pascal Fischer estime qu'il s'agit aussi de viols. Le prévenu aurait usé de multiples moyens de pression sur sa belle-mère pour abuser d'elle. «Il a fait régner un climat de terreur.» Me Christine Gossin, avocate de la plaignante, a suivi ce réquisitoire.

Me Grégoire Aubry, défenseur du prévenu, a attaqué frontalement le travail de Pascal Fischer (qui a instruit l'affaire). Il a parlé «de partialité crasse» du juge d'instruction, qui assume la partialité de l'ordonnance de renvoi. Le fait que Pascal Fischer laisse une place à «son feeling» a fait bondir l'avocat biennois. Il s'est ensuite élevé contre les portraits «d'incommensurable salopard» dépeints par l'accusation. Enfin, il a insisté sur un point: pour condamner Alan pour tous ces viols, le tribunal devra être certain de l'absence de consentement. S'il y a un doute, Alan devra être acquitté. / mba

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