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Issue incertaine pour l'élection au Conseil des Etats dans le canton de Berne

L'issue du second tour de l'élection au Conseil des Etats s'annonce serrée dans le canton de Berne. Trois candidats peuvent prétendre à un siège. La mobilisation des partis et le report des voix vont jouer un rôle essentiel lors du scrutin.

04 nov. 2011, 14:16

Quatre candidats sont en lice mais seuls trois d'entre eux peuvent espérer être élus le 20 novembre: les deux sortants, Adrian Amstutz de l'UDC et Werner Luginbühl du Parti bourgeois-démocratique (PBD), ainsi que le socialiste biennois Hans Stöckli. Le sans-parti Josef Rothenfluh fait de la figuration.

Adrian Amstutz et Werner Luginbühl ont terminé en tête à l'issue du 1er tour avec respectivement 143'350 et 142'423 suffrages. Quant au conseiller national Hans Stöckli, il est arrivé au 3e rang avec un retard de 13'790 voix sur le 2e. Il devra trouver suffisamment de voix pour briser le duo UDC-PBD.

Report de voix
L'issue du scrutin dépendra de la mobilisation des partis ainsi que du report des voix. Pour augmenter les chances de Hans Stöckli, le candidat écologiste Alec von Graffenried s'est retiré après le 1er tour.

Les Verts ont appelé à voter pour le socialiste biennois mais aussi de façon plus surprenante pour le candidat du PBD Werner Luginbühl. Une stratégie destinée à faire barrage à l'UDC. Mais il n'est pas acquis que l'électorat des Verts se déplace en masse.

La même inconnue se pose pour le Parti libéral-radical (PLR) après le retrait de son candidat Christian Wasserfallen. Ainsi que dans une moindre mesure pour le Parti évangélique, le PDC et l'UDF qui renoncent au 2e tour.

Le candidat socialiste a réalisé le 23 octobre un excellent score dans le Jura bernois, à Bienne et à Berne. S'il veut figurer parmi les deux élus bernois aux Etats, Hans Stöckli devra recueillir des voix dans le reste de la partie alémanique du canton de Berne, où ses adversaires bénéficient d'un large soutien populaire.

Aucune certitude
Tous les scénarios sont envisageables entre ces candidats. Donnée comme acquise au lendemain du 23 octobre, la réélection de l'UDC Adrian Amstutz, qui bénéficie de la plus puissante machine électorale des candidats, paraît soudain plus incertaine.

Si l'UDC appelle à soutenir Werner Luginbühl, le PBD renonce lui à formuler une recommandation de vote au nom de son indépendance. La personnalité d'Adrian Amstutz, fidèle à l'aile zurichoise du parti, aura également pesé dans la décision du PBD qui pourra, lui, compter sur des voix de la droite mais aussi du centre-gauche.

Siège francophone
L'issue du 2e tour sera attentivement suivie dans le Jura bernois. En cas de réélection de l'UDC Adrian Amstutz au Conseil des Etats, c'est le francophone Jean-Pierre Graber qui se hisserait parmi les 8 élus UDC au Conseil national grâce à sa place de 1er suppléant. Il sauverait ainsi le seul siège romand du canton de Berne.

Reste à savoir si des électeurs du Jura bernois inscriront le nom d'Adrian Amstutz sur leur bulletin de vote à côté de celui de l'ancien maire de Bienne pour sauver le siège francophone de Jean-Pierre Graber, c'est en tout cas ce que défend le député-maire de La Neuveville Roland Matti. /ats

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