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Il colle, il plâtre et il peint par instinct

31 déc. 2009, 04:15

Deux ans après son exposition au Centre de culture et de loisirs (CCL) à Saint-Imier, où il avait créé son exposition du début à la fin, Cyril Graber n'a pas changé, et c'est dans sa cave qu'il colle, qu'il plâtre et qu'il peint quand l'inspiration lui vient. Rencontre avec l'artiste.

Après une scolarité obligatoire entre Courtelary, Cormoret et Le Noirmont, Cyril Graber se dirige tout naturellement vers l'Ecole d'arts appliqués de La Chaux-de-Fonds, où il choisit l'option graphisme comme son père. Il se rend vite compte que ce n'est pas ce qu'il souhaite faire. Tout le travail qu'il y a à faire en dehors du dessin ne le passionne pas du tout.

Ne trouvant pas sa voie dans les études, il décide alors de partir sac au dos durant six mois pour effectuer un périple à travers l'Inde, la Thaïlande, la Chine et le Japon. «Là-bas, tout est marquant, dès que tu sors de l'avion c'est un choc, c'est comme une fourmilière d'humains, décrit-il. Je me suis senti très seul, mais une solitude positive, ce voyage était important pour moi.»

Un mariage traditionnel au Sénégal le conduit en Afrique pendant quelque temps en compagnie de sa femme, avec laquelle il visitera aussi le Mali. «C'est très dépaysant et en même temps intéressant, tout ce qui s'est passé et ce que j'ai vu m'inspire encore aujourd'hui».

Dans sa cave, il travaille à l'instinct et au rythme des actions des magasins de matériel, comme pour le plâtre qu'il a utilisé pour ses dernières sculptures. «Créer est un travail obsédant, car l'inspiration ne vient que par phases, lorsque ça vient il faut que je fasse», explique-t-il. Comme pour tous les artistes, le travail de création, l'accouchement d'un projet et d'une idée, est un processus douloureux et en même temps soulageant pour lui. «C'est très déprimant lorsque la période d'inspiration s'épuise».

Lorsqu'on lui demande ce qu'il apprécie le plus lorsqu'il crée, il explique après quelques minutes de réflexion: «Quand tu crées quelque chose, tu as presque l'impression que ta vie a un sens.»

La difficulté majeure à être un artiste indépendant, c'est qu'il est très compliqué de vivre de son art et ce «surtout lorsqu'on est un amateur du dimanche», plaisante Cyril Graber. «Il faut sans cesse appeler et prendre contact avec les galeries. Au bout d'un moment, j'en ai marre, parce que malgré le fait que ce soit valorisant d'exposer, je n'ai pas envie.» /lpa

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