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De la ville à la montagne pour une période de dix ans

En 2002, André et Jeanne-Lise Ryf quittaient Moutier et montaient à l'Oberdörferberg pour y vivre une nouvelle expérience, entre agriculture et restauration. Une aventure soleuroise dont la fin est programmée pour 2012.

27 juil. 2009, 08:39

Pour une trentaine de mètres, l'exploitation de l'Oberdörferberg est soleuroise. A 1233 mètres d'altitude, elle culmine en effet sur la commune de Gänsbrunnen. «La frontière se situe sur la crête, où commence la forêt», montre par la fenêtre André Ryf. Depuis cette même crête, la vue sur Moutier et le Grand Val est imprenable. De l'autre côté - et par beau temps - on peut notamment apercevoir les alpes uranaises. Pour pouvoir profiter de ce panorama, l'automobiliste doit passer par Gänsbrunnen. «Mais à pied, on y vient d'un peu partout», lance André Ryf. Par exemple par le chemin partant de la Binz, au-dessus de Court.

André et Jeanne-Lise Ryf ont pris de la hauteur sur le bout du Graitery en 2002. «Lorsque nous étions établis à Moutier, nous nous rendions de temps à autre à l'Oberdörferberg, dont nous disions que c'était le paradis.» Et l'occasion de s'installer durablement s'est présentée. «Nous voulions vivre une expérience», commentent-ils d'un seul cœur. André quitta donc la voirie de Moutier pour devenir ouvrier sur la montagne.

Car l'Oberdörferberg et ses 70 hectares n'appartiennent pas aux deux Prévôtois, mais aux agriculteurs Wyss de Kirchberg. Et cela depuis 1909. Aujourd'hui, deux familles Wyss de Kirchberg, dont celle du maire, Werner, possèdent l'exploitation. Elles représentent la quatrième et la cinquième génération de propriétaires. Pour célébrer ce centième anniversaire, une fête sera d'ailleurs organisée le 2 août, dès 10h30.

Durant l'été, les Ryf consacrent leur attention à une septantaine de génisses. «Nous devons également nous occuper de l'entretien des barrières, des pâturages, des chemins… Il y a bien à faire!», assure André. A l'Oberdörferberg, le couple loue et gère la partie restauration, dotée de trente places à l'intérieur et d'une petite terrasse. «Nous n'avons pas de carte, mais il y a toujours quelque chose à manger. Nous proposons un menu chaque dimanche», expliquent les tenanciers.

Agés aujourd'hui de respectivement 57 et 54 ans, André et Jeanne-Lise Ryf savent déjà qu'ils retrouveront la ville. «En 2002, nous nous sommes engagés pour dix ans. Nous ne serons donc plus là pour l'été 2012.» A trois ans de leur départ, quel regard portent-ils sur leur aventure? «Nous ne regrettons pas de l'avoir vécue, mais nous ne la rééditerions pas», confie André. Aussi beau soit-il, l'alpage n'offre que peu de moments de répit. /MBA

L'Oberdörferberg est ouverte du jeudi au dimanche

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