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Coups de feu à blanc hier au Cefops

27 août 2009, 07:57

La police cantonale bernoise organise cette semaine une campagne de prévention auprès des jeunes sur les thèmes de la violence, des armes, de la drogue et de l'alcool. Trois policiers ont fait halte hier au Cefops à Saint-Imier. Nouvelle loi sur les armes oblige, il était devenu indispensable d'éclairer la lanterne des adolescents. La tâche n'était pas des plus aisée pour Pierre-André Musy, responsable de la prévention dans le Jura bernois et le Seeland, et ses deux collègues Olivier Cuche et Sébastien Liechti.

Il existe trois grands groupes d'armes depuis le 1er janvier 2009. Tout d'abord celles qui sont considérées comme interdites et qui nécessitent une autorisation exceptionnelle. Et Olivier Cuche de citer en exemple: «Les armes à feu automatiques, les mitrailleuses, mais aussi les coups de poing américains, les étoiles à lancer, les couteaux à papillon ou encore les nunchaku.» Deuxième catégorie, les armes soumises à déclaration, comme les armes soft air, les fusils de chasse, les carabines de sport, qui exigent un contrat écrit. Enfin, il y a les armes soumises à autorisation (pistolets, revolvers ou carabines semi-automatiques), qui nécessitent un permis d'acquisition.

Ces premières explications terminées, les questions ont fusé. «On peut aussi tuer avec un couteau à pain. Alors pourquoi n'est-il pas interdit?», s'est demandé une élève. «Ce n'est pas considéré comme une arme dans la législation», a répondu l'officier. Une autre: «Que peut-on faire pour se défendre en cas d'agression?» «Vous pouvez utiliser un spray au poivre mais sous forme de jet, non de gaz. Et surtout, il faut le garder en mains, pas au fond de son sac.» «Quels sont les autres moyens pour se défendre?», a insisté l'élève. «Vous avez la possibilité de suivre des cours d'arts martiaux, mais le mieux est encore de fuir le danger», a précisé Olivier Cuche. S'ensuivirent de nombreuses questions sur le métier de policier. «Cela doit être terrible de tuer quelqu'un...» Et les deux officiers de déclarer d'une même voix grave: «La mort fait partie de notre métier.» Ou encore: «Que visez-vous lorsque vous êtes menacés?» «Le torse, mais cela va si vite...»

Plus de 120 ados du Cefops ont suivi cet après-midi instructif. «Cette semaine de prévention nous permet aussi d'aller à la rencontre des jeunes, de dialoguer avec eux d'une manière décontractée. Cela donne ainsi une image plus sympathique de notre corps de métier», s'est plu à relever Pierre-André Musy. /mpr

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