Les citoyens de Cortébert, Courtelary, Cormoret, Villeret, Saint-Imier, Sonvilier, Renan et La Ferrière sont favorables à une étude sur le renforcement des collaborations intercommunales. La Ferrière est la moins enthousiaste avec tout de même 54,2% d'avis favorables. Courtelary en revanche caracole en tête avec 75,6%. Cormoret, Cortébert, Renan et Sonvilier sont également au-dessus de la barre des 70% tandis que Saint-Imier (68,5%) et Villeret (64%) ont des scores encore très favorables.
La question relative à une étude de fusion des communes donne des résultats qui restent majoritairement positifs. Sonvilier dit oui avec 66,4% d'avis favorables. Cormoret, Cortébert, Courtelary et Renan atteignent ou franchissent également la barre des 60%. Saint-Imier reste favorable avec 54,8%. Mais à Villeret et La Ferrière, la tendance s'inverse quand bien même le camp du refus n'obtient que des majorités relatives de respectivement 48,1% et 46,6%. La proportion des sans opinion est particulièrement forte à La Ferrière où elle avoisine les 15%.
La Ferrière donne le ton
L'optimisme de ceux qui souhaitent la fusion est cependant tempéré par la question de savoir s'il faudrait, pour obtenir des avantages similaires, privilégier la fusion ou les collaborations. A l'exception de Cortébert et Courtelary, qui donnent des résultats paritaires, toutes les autres communes rêvent de collaborations étendues bien plus que d'une fusion.
La Ferrière est le porte-étendard de ce courant d'idées avec 59,9% des opinions exprimées. Villeret n'est pas loin derrière avec 55,4%, puis suivent Saint-Imier (51,8%), Renan (51,5%), Cormoret (50,8%) et Sonvilier (50,2%) L'analyse de tous ces chiffres montre que la population est très favorable à tout ce qui permettrait d'améliorer son quotidien mais que le réflexe identitaire et la peur des décentralisations restent vifs.
La Ferrière, commune isolée géographiquement par rapport aux sept autres, montre très naturellement le plus haut taux de scepticisme. Son maire Henri Baertschi s'attend toutefois à ce que son Conseil municipal validera la poursuite des études. Villeret est au contraire au cur géographique du périmètre d'une éventuelle future commune fusionnée. Mais ici, le scepticisme est dû à une fiscalité plus favorable à laquelle ses citoyens craignent de devoir renoncer, selon le maire Richard Habegger.
Phase stratégique
L'analyse resterait très incomplète si l'on omettait de dire que le taux de satisfaction des citoyens envers les prestations actuellement offertes par leur commune est remarquable. Il pulvérise la barre des 60% dans l'ensemble des communes. Là où l'enthousiasme des habitants se teinte d'un léger bémol, ce sont les prestations d'accueil de la petite enfance et crèches qui sont mises à l'index (Cormoret, La Ferrière, Renan et Villeret) ou les activités et infrastructures culturelles à Sonvilier.
Désormais, il appartient aux autorités politiques des communes concernées de se positionner quant aux résultats de l'enquête auprès du corps électoral et de prendre une décision quant à l'entrée ou non dans la phase stratégique du projet.
Afin de décider de la suite qui sera donnée et d'esquisser un premier calendrier, les exécutifs des communes et leurs secrétaires ont rendez-vous à Courtelary le 23 novembre. Quand à la commune de Corgémont ou une initiative a demandé de rallier le groupe des communes participant à l'étude, elle est la bienvenue si elle désire s'y rallier.