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Chaleureuse, l'Egasse trône sur le flanc nord du Chasseral

Incontournable, l'Egasse. Posée sur le flanc de la montagne au-dessus de la route qui mène à Chasseral, elle trône fièrement au milieu des pâturages. Une étape très appréciée par les promeneurs. Visite chez les Binggeli.

11 juil. 2009, 08:23

Passage (presque) obligé pour les randonneurs qui sortent de la Combe-Grède avant de continuer vers les dernières pentes dénudées au pied de Chasseral, l'Egasse est gérée depuis 2001 par le couple Binggeli, de Courtelary. Construite en 1948 et propriété de la coopérative qui exploite le home Frienisberg, à Seedorf, la plus petite métairie de la chaîne de Chasseral est située à 1380m d'altitude. Un véritable balcon depuis lequel on voit le Ballon d'Alsace, les éoliennes du Plateau de Maîche, le Creux- du-Van et La Chaux-de-Fonds.

Six mois de plaine, six mois de montagne: c'est le rythme de vie adopté par les locataires. «Nous montons vers la fin mai pour redescendre à la mi-octobre», raconte Kurt Binggeli. Et madame d'ajouter: «Nous nous réjouissons toujours de retrouver la métairie et les beaux pâturages au printemps, mais nous nous réjouissons tout autant de redescendre en automne à Courtelary où nous avons acheté une maison.» En plaine, monsieur travaille comme mécanicien à la Camille Bloch et madame donne un coup de main à la ferme du fils tout en s'occupant des petits-enfants.

Mais pourquoi une métairie? C'est une petite annonce dans un journal qui a tout déclenché. «Nos enfants, dont un des trois garçons a repris la ferme familiale à Courtelary il y a trois ans, nous ont encouragés à faire le pas», explique Kurt Binggeli. «Nous n'avons pas hésité une minute avant de signer un premier contrat de six ans avec les propriétaires», renchérit son épouse. Et les Binggeli sont repartis pour un tour avec un deuxième bail signé en 2007.

Ici pas de télévision. «Nous n'en avons pas besoin. Nous avons bien assez d'autres occupations», déclarent d'une même voix les époux. Leur journée débute vers 6h30. Il y a tout d'abord le bétail (environ 60 génisses), puis l'entretien des pâturages. Il faut aussi faire du bois et nettoyer les sapins secs. Les Binggeli cueillent également des herbes pour préparer les fameux thés de Chasseral. A toutes ces tâches viennent s'ajouter celles inhérentes à la restauration et au service dans une métairie. La journée se termine alors aux alentours de 23 heures. «Mais lors de nos premières années à la métairie, nous nous couchions parfois au petit matin…», se rappelle Kurt Binggeli. Ah, la belle époque!

«S'il n'y a pas véritablement de concurrence entre les différentes métairies, il ne faut pas pour autant se reposer sur ses lauriers», reconnaît le couple de gérants.

L'Egasse, qui doit son nom à un corbeau (c'est ce qui se raconte dans la montagne), propose diverses spécialités culinaires, dont le steak bûcheron pour les gros appétits, le classique roesti-jambon ou encore la saucisse à rôtir. Et la fameuse bouchoyade en automne. Tout cela cuit au feu de bois ou au gaz, sous l'œil du client dans le petit salon-cuisine.

Avis aux amateurs, l'Egasse sera en fête les 18 et 19 juillet prochains, à l'occasion de sa traditionnelle kermesse. Le rendez-vous incontournable des amis de la métairie. /MPR

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